INTERIEUR - ALLEE DE BOWLING
Gwen et Rhys passent une bonne soirée au Bowling.
EXTERIEUR - SORTIE DE CINEMA - CARDIFF - NUIT
Gwen et Rhys sortent du complex « cinéma/bowling », et marchent dans la rue.
GWEN : La prochaine fois, c’est moi qui choisis le film…
RHYS : On m’avait dit que c’était bien...
GWEN : Je me suis endormie, Rhys...
EXTERIEUR - UN RESTAURANT
Gwen et Rhys mangent à une table, en discutant.
RHYS : Alors c’est quoi ces « missions spéciales » ?
GWEN : Oh rien, c’est juste de la paperasse.
RHYS : De la paperasse « spéciale » alors.
GWEN : On peut parler d’autre chose ?
RHYS : Comment ça, tu commences demain. Je suis content pour toi. C’est une sacrée promotion.
GWEN (riant doucement) : Je suis pas certaine…
RHYS : Tu seras parfaite.
GWEN (embrassant Rhys) : J’aimerais rentrer tôt…
RHYS (excité) : L’addition s’il vous plaît !
Gwen rit. Rhys regarde en l’air, vers l’extérieur. Il voit une boule de feu déchirer le ciel.
RHYS : Putain, c’est un avion en feu ?
GWEN : C’est pas un avion.
Gwen se lève et se met à courir.
RHYS : On n’a pas payé !
GWEN : Dépêche-toi.
Gwen prend Rhys par la main et ils se mettent à courir, pour mieux voir le phénomène. La boule de feu traverse la ville et va s’écraser au loin .
RHYS : C’était quoi ça ?
Gwen reçoit un texto qui dit simplement « Torchwood ».
GWEN : Je dois aller bosser.
GENERIQUE DE DEBUT
EXTERIEUR - 4X4 DE TORCHWOOD
L’équipe monte dans le 4x4, la caméra zoom sur leurs pieds uniquement.
PLAN COUPE DANS LE 4X4
Owen est au volant. Jack à l’avant, côté passager. Toshiko et Gwen sont assises à l’arrière du véhicule.
JACK : On localise et on nettoie, c’est tout. Trouvez-moi cette météorite avant que quelque un d’autre ne mette la main dessus.
Jack se retourne vers Gwen.
JACK : Au fait, content de te revoir.
Un écran et un clavier d’ordinateur surgissent devant Toshiko.
OWEN : Tosh, tu l’as trouvée ?
GWEN : T’as assez de matos ?
TOSHIKO : C’est un kit de base de surveillance, là on peut voir le lieu du crash, et avec ça on peut avoir accès à tous les fichiers nationaux.
GWEN (lisant l’écran) : C’est les fichiers anti-criminalité ? C’est à la Police, vous n’avez pas le droit.
JACK : Tu veux bien laisser tomber le « vous » et commencer à dire « nous » ?
TOSHIKO : Le lieu du crash à 100 m devant nous.
Le 4x4 s’enfonce dans un endroit dégagé et boisé. L’armée a déjà planté ses tentes et les soldats patrouillent autour du site, aidés de la Police.
OWEN : Merde. Les amateurs sont déjà là !
JACK : Bon, procédure habituelle.
Jack marche vers les tentes, il est suivi par les autres.
GWEN : C’est quoi la procédure habituelle ?
OWEN : Ça dépend.
GWEN : Comment ça, ça dépend… si c’est habituel ? Oh !
Gwen repart en courant vers le 4X4, car elle a oublié de prendre son sac. Elle pénètre dans la tente mais les autres ne sont plus là.
SOLDAT MORIARTY : Vous êtes qui vous ?
GWEN : Oh désolée...
SERGENT JOHNSON : C’est une zone militaire.
GWEN : Non je sais, je fais partie des forces spéciales. Je suis un membre de l’équipe… Torchwood, je travaille pour Torchwood.
SERGENT JOHNSON : Arrête ton baratin gamine, tu ne fais pas partie de Torchwood, et même si c’est le cas…
Jack entre par l’autre sortie de la tente et s’approche des soldats.
JACK : Vous auriez pu sortir les drapeaux de bienvenue. Et tout d’abord, elle n’a rien d’une gamine, de là où je suis…
Jack fait un signe de tête à Gwen.
JACK : …Elle a toutes les formes là où elles doivent être. Mais elle fait bien partie de Torchwood, tout comme moi, et si vous le permettez, laissez-nous faire notre boulot.
Jack tend sa main à Gwen qui l’accepte.
JACK : On y va ?
Jack et Gwen sortent par l’arrière de la tente et pénètrent dans un petit coin très boisé, le lieu du crash.
JACK : Allons voir ce qu’on est venus chercher.
Jack lâche la main de Gwen lorsqu’ils arrivent sur le lieu du crash. Gwen les voit travailler et s’arrête. Toshiko et Owen sont en train d’étudier un énorme bloc de roche dans un cratère. Jack fait le tour et se place de l’autre côté du cratère.
OWEN : C’est une sorte de scories spatiale tout ce qui a de plus normal. C’est un terme technique.
GWEN : Oui, merci.
JACK : Alors, prenez toutes les données nécessaires et filons le camp d’ici.
Ils ouvrent chacun leur boite à outils, et se lancent divers outils de l’un à l’autre, avec rapidité et efficacité.
OWEN : Rends-toi utile, chérie, et envoie-moi la grosse pince dans la boite à outils.
GWEN : C’est pas « chérie », c’est Gwen, juste une syllabe, tu devrais y arriver.
OWEN : Pas de « poupée », ou bien « poulette », ou encore « bizute » ?
Gwen sort la pince de la boite à outil.
GWEN : Dommage que ton outil ne soit pas assez gros pour ce travail, chéri, attrape !
Owen ne parvient pas à rattraper la pince, laquelle va se planter dans le rocher. Une lueur bleue sort de la fissure provoquée par la pince et un gaz pourpre se dégage alors du rocher.
OWEN : Merde.
JACK : Owen, Tosh, mettez ça !
Jack leur lance à chacun un masque à oxygène et en met un sur le visage de Gwen. Jack et Gwen observent le gaz qui s’échappe de l’objet.
EXTERIEUR - ALLEE - NUIT
Une jeune femme prend son téléphone mobile, elle semble stressée.
CARYS : Eddie, c’est tout, je n’ai droit qu’à ton répondeur ? T’es qu’un salaud, tu aurais pu au moins m’envoyer un texto. Je t’attends toute seule depuis des lustres, et j’en ai marre. Marre d’attendre que tu daignes te pointer. J’aurais aimé ne jamais te rencontrer. J’aimerais être morte. Non, j’aimerais que TU sois mort… rappelle-moi.
Le gaz rosâtre apparaît. Carys éteint son mobile et se retourne. A la vue du gaz, paniquée, elle recule contre le mur dans la ruelle. Par la caméra de surveillance, on voit le gaz entrer dans la bouche de la jeune femme.
EXTERIEUR - UNE BOITE DE NUIT - ENTREE
3 videurs se tiennent debout devant l’entrée de la boite et laissent entrer quelques filles.
BANKSEY : Bonne soirée, mesdemoiselles.
FILLES : Salut beau gosse.
Banksey reluque les filles sur leur passage.
BANKSEY : Oh... Très joli.
Il se retourne. Carys veut entrer à son tour.
BANKSEY : Tu vas où comme ça ?
CARYS : J’étais dedans tout à l’heure, je suis juste sortie pour passer un coup de fil.
BANKSEY : Toute sortie est définitive.
Carys embrasse Banksey.
BANKSEY : Très bien, euh… c’est bon, entre.
Fier, Banksey se retourne vers ses collègues.
BANKSEY : Prenez-en de la graine les gars.
INTERIEUR - LA MEME BOITE DE NUIT
Carys repère un homme près du bar et se dirige vers lui. Elle l’entraîne vers les toilettes et commence à l’embrasser.
MATT : Je sais même pas comment tu t’appelles ?
Carys prend les mains de Matt et les pose sur ses fesses.
MATT : On s’en fout des noms.
Ils s’embrassent, Carys s’assoie sur l’évier et aide Matt à enlever son pantalon. Ils font l’amour.
MATT : Je crois pas que je vais tenir longtemps...
CARYS : Alors ne te retiens pas !
Matt jouit, en hurlant. Il se transforme en gaz lumineux et doré. Carys absorbe le gaz et tout ce qui reste du garçon, c’est un petit tas de cendres noires.
INTERIEUR - LE HUB
GWEN : Je suis vraiment désolée…
JACK : C’est bon, arrête de dire que tu es désolée.
GWEN : Mais je le suis vraiment, croyez-moi, je suis tellement, tellement désolée. Mon dieu, j’y crois pas !
OWEN : On t’a pas appris les principes de précautions dans la Police ?
GWEN : Je vous voyais vous lancer des outils alors je…
OWEN : Oui mais on ne s’est pas ratés.
GWEN : Je vais me racheter, quoique ce soit, je vais m’en occuper. Qu’est-ce qui s’est passé à votre avis ? Je veux dire, c’était juste du gaz, ça peut pas être très grave… n’est-ce pas?
OWEN : T’as raison, le gaz n’a jamais fait de mal à personne.
JACK : Le côté positif de la chose, c’est que nous avons un beau spécimen à étudier.
Jack ouvre une boite posée sur la table d’autopsie.
JACK : Quasiment intact.
OWEN : Le problème c’est qu’on a un alien qui se balade en liberté. On ignore ce que c’est, où il est allé et ce qu’il a l’intention de faire.
TOSHIKO : Lâche-la.
GWEN : C’est le pire premier jour de toute ma vie !
JACK : On fait tous des erreurs. Oublie ça. Maintenant il faut retrouver ce qui a bien pu sortir de ça.
Ianto se racle la gorge. Il est debout sur la passerelle, un porte-papiers à la main.
IANTO : Ceci pourrait nous aider. Les Urgences ont été appelées pour un décès dans une discothèque. La cause du décès est un peu… inhabituelle.
Gwen monte sur la passerelle et se saisit du dossier.
IANTO : Il y a peut-être un lien.
EXTERIEUR - LA BOITE DE NUIT
L’agent de police Andy garde l’entrée de la discothèque. Le 4x4 de Torchwood se gare devant. Owen, Jack et Toshiko entrent dans la discothèque en courant. Gwen les suit.
JACK : Torchwood.
AGENT ANDY : Gwen ?
GWEN : Salut !
AGENT ANDY : Ma parole, qu’est-ce que t’es chic, missions spéciales ? On se demandait tous..
GWEN : J’ai voulu vous appeler, mais j’étais un peu débordée.
AGENT ANDY : Ben vas-y, raconte.
Jack se penche dans l’entrée et lance un regard agacé à Gwen.
JACK : Tu viens ?
GWEN : Oui, désolée. Tu peux partir maintenant, pas la peine que tu reste là à te les geler.
AGENT ANDY : C’est toi qui me donnes des ordres maintenant ?
GWEN : Euh... Tu passeras le bonjour de ma part aux autres.
L’agent Andy lui fait oui de la tête et Gwen entre dans la discothèque.
INTERIEUR - BOITE DE NUIT - TOILETTES
L’équipe de Torchwood et Banksey sont dans les toilettes à regarder le tas de cendres.
GWEN : C’est tout ce qui reste ?
BANKSEY : Comment est-ce possible ?
JACK : La question est : comment savez-vous qu’il s’agissait d’une personne ?
PLAN COUPE FLASHBACK
Banksey se masturbe devant son écran de surveillance et les ébats de Carys et Matt. Il s’arrête en voyant le garçon se réduire en cendres.
RETOUR - TOILETTES DE LA DISCOTHEQUE
BANKSEY : Ça m’a fichu un coup, croyez-moi !
JACK : Il faudrait que l’on visionne cet enregistrement.
INTERIEUR - DISCOTHEQUE - SALLE DE VIDEO-SURVEILLANCE
L’équipe regarde l’enregistrement de la scène dans les toilettes.
JACK : Et bien…
TOSHIKO : Oh mon dieu !
GWEN : Il a juste…
JACK : Tiré et s’est tiré.
OWEN (riant) : C’est comme ça que j’aimerais partir.
TOSHIKO : Je pense que ça peut se faire…
BANKSEY : Comment est-ce que… ça n’a aucun sens. C’est impossible !
GWEN : Vous savez comment s’appelle la fille ? Est-ce qu’ils sont arrivés ensemble ou bien se sont-ils connus dans la discothèque ? Est-ce qu’elle vient souvent, l’un de vos collègues pourrait-il nous dire qui c’est ?
BANKSEY : Aucune idée. On voit des centaines de clients tous les week-ends, on ne tient pas de registres.
JACK : Merci pour votre aide. Nous avons tout ce qu’il nous faut.
Jack fait sortir Banksey de la pièce.
GWEN : Comment ça ? On n’a aucun indice. On n’a même pas son nom.
Jack quitte la pièce, les autres le suivent. Tout en traversant la discothèque pour en sortir, il parle.
JACK : On a besoin d’un des corps de la chambre de cryogénisation, avec la même corpulence que le jeune homme. Faîtes en sorte qu’il soit non identifiable et jetez-le dans un endroit isolé, il faut que ça aie l’air d’un suicide.
GWEN : Vous avez une planque avec des cadavres ?
Jack scanne les environs, il s’arrête près du bar, tandis que Toshiko et Owen s’en vont.
RETOUR EXTERIEUR - ALLEE - DERRIERE LA DISCOTHEQUE
Gwen court après Jack, dans la ruelle derrière la boite, et Jack continue de scanner les alentours.
GWEN : Vous avez pensé à sa famille ? Vous ne pouvez quand même pas maquiller sa mort et voilà.
JACK : Tu veux leur expliquer qu’il est mort en baisant un alien ?
GWEN : On n’en est même pas sûr.
Jack continue d’inspecter les lieux avec son scanner.
JACK : Ce sont les mêmes éléments que sur le lieu du crash. On en retrouve un peu partout dans la discothèque mais ici c’est plus fort. Il s’est passé quelque chose ici même.
Jack lève les yeux et aperçoit une caméra de surveillance.
INTERIEUR - BOITE DE NUIT - SALLE DE VIDEO-SURVEILLANCE
Jack et Gwen visionnent l’enregistrement de ce qui s’est passé dans la ruelle. Ils voient le gaz prendre possession de Carys. Jack sort la cassette et la garde avec lui.
GWEN : Tout est de ma faute. Sans moi, il serait encore en vie.
JACK : Ça ne te servira à rien de penser comme ça. Une chose est sûre à présent, l’alien a pris possession d’un corps.
GWEN : Il faut l’empêcher de tuer à nouveau.
INTERIEUR - APPARTEMENT DE CARYS - LE LENDEMAIN MATIN
Carys et son père, Ivan.
IVAN : Alors je leur ai dit « les gars il faut vous secouer, sinon moi j’embauche 5 polonais qui bosseront toute la journée sans prendre de pause. Et avec le sourire en plus pour moins de 56 billets. » Je l’ai dit à Niall, pourquoi est-ce que je m’embêterais avec des types qui se plaignent tout le temps de bosser. Carys, ça va ?
CARYS : Oui.
IVAN : Tu as la gueule de bois ? T’as fait quoi hier soir ?
CARYS : Je ne m’en souviens plus très bien. J’ai dû pas mal me torcher.
IVAN : Je dois y aller. Tony a besoin de la camionnette avant 9h. Tu seras là ce soir ?
Carys lui fait oui de la tête et Ivan l’embrasse sur le front et puis s’en va. Carys reste assise, presque léthargique.
INTERIEUR - LE HUB
Jack examine au laser une carte géographique murale.
GWEN : Et vous faîtes quoi là ?
JACK : Je croise les données des radars géo-localiseurs pour déterminer la trajectoire intrinsèque de la météorite.
TOSHIKO : Il veut dire qu’il essaie d’en trouver la provenance géographique.
JACK : Hé ! Un peu de blabla technique, ça fait du bien de temps en temps.
GWEN : En gros c’est un gps.
TOSHIKO : C’est pratiquement ça !
GWEN : Rhys, mon copain est le patron d’une boite de transport, il bosse sur le même style de matos sauf que c’est moins grand.
TOSHIKO : Tu as un copain ?
GWEN : Ouais, et vous ?
TOSHIKO : Pas le temps avec ce boulot.
GWEN : Et toi, tu vois quelque un ?
OWEN : Tu veux rire ! J’ai assez d’emmerdes ici.
GWEN : Vous êtes tous célibataires ?
OWEN : A part toi, bizute.
GWEN : Je voudrais pas être indiscrète, je le suis peut-être, mais vous faites quoi quand vous bossez pas, pour vous détendre, je veux dire…
OWEN (après un temps de réflexion) : Je persécute les couples heureux en ménage !
INTERIEUR - SALLE DE BAIN DE CARYS
Carys est sous la douche. Elle pleure.
INTERIEUR - LE HUB
TOSHIKO : Le gaz est identifié, son nom est vortex ou encore ceronium.
JACK : Super, mes deux préférés ! Vérifie les infos qu’on a là-dessus.
Gwen se penche sur l’ordinateur de Toshiko.
GWEN : C’est quoi ?
TOSHIKO : J’ai gardé une image de l’enregistrement de la fille, je la compare avec le fichier de la population nationale.
GWEN : Vous n’avez pas le droit de ficher tous les visages du Pays, c’est une atteinte à la liberté civique et au droit de la protection…
JACK : Et tu continue à dire « vous » au lieu de « nous »…
OWEN : 119 suspects, ce machin est censé nous donner une seule réponse précise !
TOSHIKO : La résolution de l‘image de surveillance était trop basse, j’ai essayé de l’amplifier mais sans succès, le logiciel ne semble pas fonctionner de façon optimale.
IANTO : On a là le chiffre maximum, je peux finir de trier à partir de ça, vous savez, la bonne vieille méthode, avec mes yeux.
GWEN : Et on a quoi sur les empreintes digitales que j’ai relevées sur le mur dans la ruelle ?
Elle vérifie sur l’ordinateur qui finit par indiquer « aucune compatibilité ».
GWEN : C’est un coup pour rien.
OWEN : C’est peu de le dire.
GWEN : Au moins moi je tente quelque chose.
OWEN : Non, tu tentes n’importe quoi, nuance.
JACK : La caméra de surveillance a du la filmer quand elle est entrée dans la discothèque. Tosh, peux-tu reconfigurer le logiciel de reconnaissance biométrique pour retracer son itinéraire à partir du réseau de vidéo-surveillance ?
TOSHIKO : Je vais essayer, mais ce sera long, chaque angle de vue pour chaque coin de rue, ça signifie des centaines de milliers de possibilités.
JACK : Tente le coup. Au moins on saura où elle a commencé la soirée.
GWEN : On pourrait comparer ça avec les adresses des suspects restants, listés par le logiciel ?
OWEN : Bonne idée, bizute. Là c’est un peu mieux !
INTERIEUR - CHAMBRE A COUCHER DE CARYS
Carys est assise devant sa coiffeuse, elle se brosse les cheveux. Elle se tient soudain le ventre et crie trois fois de suite, à chaque fois de plus en plus fort, la douleur grandissant. L’alien est en elle. La sonnette de la porte d’entrée retentit, et la douleur s’apaise. De la chair fraîche pour l’alien. Carys descend les escaliers en courant.
GAVIN : Vous faites prospérer ce site web.
Gavin, le facteur lui tend un paquet. Carys claque la porte après lui. Toute excitée, elle commence à défaire la ceinture du jeune facteur.
GAVIN : Oh… je suppose que votre père n’est pas là…
CARYS : Déshabillez-vous !
Elle le jette sur le canapé.
GAVIN : Doucement, Carys.
Elle le chevauche.
GAVIN : C’est bon, ça suffit. Trêve de plaisanterie. C’est une idée de Barry, j’en suis sûr.
CARYS : La ferme !
La porte du salon s’ouvre et Jack entre. Il porte une combinaison blanche et un masque à oxygène. Il pointe une arme sur Carys. Toshiko le suit. Owen et Gwen entrent par la porte d’entrée.
GAVIN : Qu’est-ce qui se passe ?
JACK : Remettez votre pantalon et dégagez ! Tout de suite.
Gavin s’en va.
JACK : Ça me brise toujours le cœur de devoir dire ça !
TOSHIKO : L’air est sain, aucun danger.
Ils enlèvent leur masque. Gwen est en train d’enlever le sien lorsque Carys en profite pour s’enfuir de son côté.
JACK : Gwen, fais gaffe !
Carys parvient jusqu’à l’entrée. Owen jette par terre un objet. Un cercle de lumière se dégage de l’objet et s’élève en tourbillon, emprisonnant Carys.
GWEN : C’est quoi ce truc ?
OWEN : Une sorte de cellule gonflable. Le problème c’est que la batterie tombe en rade au bout d’une heure…
JACK : Qui t’a autorisé à t'en servir ?
OWEN (l’air plein d’espoir) : Euh… Je viens d’empêcher la fuite d’une prisonnière.
JACK : Tu connais le règlement. Aucun de ces objets ne quitte la Base sans mon accord.
OWEN : C’est bon, pas la peine de me remercier.
Jack libère Carys grâce à son bracelet de commandes et Gwen la prend par les épaules.
GWEN : Venez avec nous.
INTERIEUR - LE HUB
Ils entrent dans le Hub, Gwen tient toujours Carys.
JACK : Essaie de la faire parler.
GWEN : Quoi, vous venez pas avec moi, j’ignore ce qu’il faut faire.
JACK : D’habitude il vaut mieux éviter de dire ça devant le prisonnier.
Gwen emmène Carys dans la salle des prisons, et la fait entrer dans une cellule.
CARYS : Est-ce que vous êtes des services secrets ? Où suis-je ? Qu’est-ce que vous voulez ?
GWEN : Je crois que tu le sais Carys.
CARYS : Comment connaissez-vous mon nom ? Je n’ai jamais rien fait de mal. Que voulez-vous de moi ?
GWEN : Je sais qu’il y a quelque chose qui vit à l’intérieur de toi, et je sais ce qu’il t’a fait faire. Il s’appelait Matt Stephens, ses parents ont perdu leur fils unique ce matin à 3h07.
Carys pleure de douleur, l’alien reprend le contrôle.
CARYS : Vous avez détruit mon vaisseau.
GWEN : Ça y est. D’où est-ce que tu viens et pourquoi veux-tu envahir la Terre, parce que si c’est pour nous réduire à l’esclavage, tu peux laisser tomber.
CARYS : Qui parle d’esclavage ?
GWEN : Eh bien, c’est votre truc ça l’esclavage, à vous autres, les aliens, non ?
CARYS : Non. Je ne veux que l’énergie, celle de l’orgasme. J’en ai besoin pour vivre.
GWEN : Ok, pour résumer, tu as voyagé jusqu’ici pour te nourrir d’énergie orgasmique ?
CARYS : Il n’existe rien de tel, nulle part ailleurs.. Vous êtes d’un goût, le meilleur coup qui soit.
Carys éclate de douleur et se cogne contre le mur de la cellule en essayant de résister à l’emprise de l’alien. Gwen ouvre la porte de la cellule pour lui venir en aide.
CARYS : Aidez-moi, je vous en supplie. Faites le sortir de moi !
Gwen aide Carys à se relever et semble hésitante. Carys la colle contre le mur et se met à l’embrasser.
PLAN COUPE
Owen assis à son poste, devant la caméra de surveillance de la cellule de Carys.
OWEN : Salut ! Bonjour le cadeau !
RETOUR SUR CELLULE
Gwen et Carys s’embrassent avec fougue, Gwen se dit à voix haute.
GWEN : Ok, premier contact direct avec un alien, pas vraiment comme je me l’imaginais.
INTERIEUR - LE HUB - POSTE DE TRAVAIL D’OWEN
Owen continue à mater l’écran, et appelle Jack et Toshiko.
OWEN : Hé vous autres, venez vous rincer l’œil.
TOSHIKO : Ouah… !
JACK : Ouah… !
OWEN : Je croyais qu’elle avait un petit ami.
JACK : Vous autres et votre manie de cataloguer les gens.
TOSHIKO : On devrait vraiment la sortir de là.
Ils continuent de fixer la scène.
JACK (sans bouger) : Oui. Je veux dire oui, allons-y !
Jack court vers la salle des prisons.
OWEN : Juste le temps d’enregistrer...
Ils descendent vers les prisons.
INTERIEUR - CELLULE DE CARYS
CARYS : Non, ça ne sert à rien, il me faut un homme.
Gwen essaie d’embrasser Carys mais celle-ci la repousse. Elle se met à crier de douleur.
CARYS : Promettez-moi que vous allez m’aider. Promettez le moi.
Le téléphone portable de Gwen sonne, elle sort de la cellule.
GWEN : C’est promis.
Gwen referme la porte et répond au téléphone.
GWEN : Salut !
RHYS (au bout de la ligne) : Ne me dis pas que tu bosses encore ?
Jack et Toshiko arrivent à l’entrée de la salle des cellules.
GWEN : J’ai bien peur que oui.
Par geste, Jack demande à Gwen si tout va bien. Elle lui fait un clin d’œil et lève son pouce en l’air pour lui signifier que oui.
RHYS : Tu penses rentrer à quelle heure ? Je commence juste à cuisiner.
GWEN : Je ne sais pas trop quand on aura fini ici…
RHYS : J’espère que c’est excitant ce que tu fais ? C’est le pied ?
GWEN : Euh… C’est pas mal…
RHYS : Je te dérange peut-être ?
GWEN : Disons que c’est pas le meilleur moment.
RHYS : Oh, ayez pitié de moi, je suis la veuve d’un agent spécial !
GWEN : Je te rappellerai plus tard.
Gwen raccroche. Elle tient son téléphone contre elle et recule vers une autre cellule plus éclairée. Le weevil à l’intérieur se met à rugir en se cognant contre la vitre. Elle crie, puis fait demi tour et sort de la salle des prisons.
INTERIEUR - LE HUB
Gwen entre dans la partie centrale du hub, et croise Owen qui l’applaudit.
OWEN : Bien joué la bizute, voilà ce que j’appelle une investigation méthodique. J’ai hâte de voir ce qui se passera quand tu prendras sa déposition.
Gwen court vers lui et le saisit par le col, le collant contre le mur.
OWEN : Qu’est-ce qui te prend ? Lâche-moi !
GWEN : Cette fille est possédée par je ne sais quoi et toi tu trouves ça marrant !
OWEN : Très bien, grand dieu, je m’excuse.
GWEN : On est là pour l’aider. Ce n’est pas un rat de laboratoire.
OWEN : Non, c’est une meurtrière, et c’est toi qui as tenu à la rattraper. Alors explique-moi pourquoi elle est devenue ta meilleure amie !
Jack surgit entre eux deux.
JACK : Pour votre info, étrangler le personnel fait partie de « mon » job.
Gwen lâche Owen. Ianto déboule avec un plateau de plats préparés. Owen masse son cou douloureux.
IANTO : Bon, qui veut manger chinois ?
INTERIEUR - LE HUB - SALLE DE REUNION
L’équipe est à table en train de manger. Jack raconte une histoire en riant.
JACK : … Et elle dit, elle dit « si j’avais su ce qu’il était, jamais je ne l’aurais épousé ! »
TOSHIKO : Mais elle le savait depuis le début.
OWEN : Oui, mais elle s’en fichait pas mal.
IANTO : Jusqu’à ce qu’il se mette à laisser des traces de mucus dans la baignoire.
JACK : Ça, ça a été le coup de grâce. Les aliens n’ont vraiment aucun sens de l’hygiène.
Jack boit une gorgée de sa boisson puis tape sur la table.
JACK : En parlant de ça, je dois aller pisser.
Jack quitte la pièce. Le reste de l’équipe se tourne vers Gwen.
OWEN : Alors qu’est-ce qu’il t’a dit ?
GWEN : A propos de quoi ?
TOSHIKO : De lui.
GWEN : Vous êtes ici depuis plus longtemps que moi.
TOSHIKO : On espérait qu’il t’en dirait plus à toi.
GWEN : Tu es flic, t’as l’habitude de cuisiner les gens.
GWEN : Vous ne savez rien sur lui ?
OWEN : Ni qui il est, ni d’où il vient. Rien. Sauf qu’il est gay.
GWEN : Non. Vraiment, vous pensez qu’il l'est ?
TOSHIKO : Non. Owen le pense, moi non.
IANTO : Et moi je m’en fiche.
OWEN : Un hétéro ne porterait pas un uniforme militaire.
GWEN : Je trouve que ça lui va bien . Il est assez « chic ».
TOSHIKO : Absolument. Je l’ai vu à l’œuvre, il se taperait n’importe qui du moment que c’est un beau spécimen.
GWEN : On sait déjà qu’il est Américain, non ?
OWEN : Même ça, on n’en est pas certain.
TOSHIKO : Pas de citoyen américain né dans les 50 dernières années sous le nom de Jack Harkness.
GWEN : Peut-être que c’est top-secret.
IANTO : Il a du être un membre influent de la CIA, enfin c’est-ce que je pense.
GWEN : S’il ne veut pas vous en dire plus c’est qu’il doit avoir de bonnes raisons.
OWEN : C’est sûr, mais ça ne m’empêchera pas de vouloir savoir pourquoi.
GWEN : C’est quoi ce bruit ?
Ils entendent Carys qui pleure, depuis le moniteur de surveillance, dans sa cellule. Jack revient. Gwen se lève et va vers l’écran, l’air tourmenté.
GWEN : On est là à manger chinois pendant que cette fille se bat pour rester en vie.
JACK : En fait, pendant que l’on mange, les ordinateurs effectuent un bilan complet des fonctions vitales de Carys. Ils analysent son sang, son métabolisme, ses organes vitaux, sa peau, la totale. On saura exactement l’emprise que l’alien a sur elle. Ils prélèvent aussi des échantillons de l’air contenu dans la cellule afin de détecter tout changement de l’environnement immédiat de Carys. Est-ce que cela te suffit ou est-ce que tu en veux plus ? Parce que euh… tu vois, ça devient lassant…
GWEN : Vous êtes planqués ici depuis si longtemps à vous concentrer sur des trucs d’aliens, vous en avez oublier ce que c’est que d’être humain…
JACK : Alors rappelle le nous, dis moi ce que c’est que d’être humain au 21ème siècle.
GWEN : D’accord.
INTERIEUR - LE HUB
Gwen travaille sur son poste , devant son ordinateur. Elle imprime des éléments et des photos relatant la vie de Carys. Gwen résume son travail à Jack.
GWEN : Carys Fletcher, née le 30 novembre 1987. Bulletins scolaires, dossiers personnels de son agence d’intérim, diplômes de natation à l’âge de 6 ans, article de presse sur l’accident de voiture de sa mère, morte quand elle avait 10 ans, et des e-mails concernant les mérites de Heath Ledger et d’Orlando Bloom qui datent de l’année dernière.
JACK : Pourquoi tu as fais ça ?
GWEN : Il ne s’agit pas de météorites ou de gaz. Il s’agit d’une fille prise au piège et que nous devons sauver. Quand j’étais avec elle dans la cellule, Carys m’a dit qu’elle perdait le contrôle. On doit trouver un moyen pour qu’elle puisse continuer à se battre, se souvenir de qui elle est.
Jack la fixe du regard.
GWEN : Est-ce que j’ai quelque chose sur le visage ?
JACK : Euh… non, c’est juste… C’est du bon boulot. Tu es très douée.
Jack semble sincèrement satisfait du travail de Gwen.
GWEN : Merci. Je pense qu’on devrait amener son père ici.
JACK : Là tu plaisantes ?
GWEN : Il faut trouver le moyen de la faire réagir, qu’elle se batte à nouveau.
JACK : Notre priorité est de contenir la menace extra-terrestre, pas d’impliquer des civils en les mettant dans les mêmes cellules.
GWEN : On doit l’aider.
JACK : Gwen, il est hors de…
GWEN : Si c’est pas nous, Jack, qui le fera ?
JACK : Tu es toujours aussi tourmentée dans la vie ?
TOSHIKO (par le haut-parleur depuis son poste) : Vous devriez venir voir ça.
Jack et Gwen rejoignent Toshiko.
TOSHIKO : Ceci représente la composition normale de l’air contenu dans la cellule. Et voici les derniers relevés qui datent de l’heure passée. L’activité de l’air est nettement en augmentation sur l’écran. L’alien sécrète un mélange volatile de phéromones très fortement dosées, des phéromones sexuelles. Mille fois plus puissantes que ce à quoi nous sommes habitués.
JACK : C'est un aphrodisiaque ambulant.
GWEN : Je me disais aussi… En fait, on s’est un peu pelotées.
JACK et TOSH : On sait.
JACK : Alors, tu veux toujours qu’on fasse venir son père dans la cellule ?
GWEN : Mon dieu, non. Aucun homme ne doit s’en approcher.
TOSH et GWEN : Owen !
INTERIEUR - CELLULE DE CARYS
Toshiko et Gwen se dirigent vers les prisons. Owen est là debout, tout nu, à l’intérieur de la cellule de Carys. Carys s’est échappée.
TOSHIKO (via le digicode): Jack, Carys n’est plus dans sa cellule.
OWEN : Cette petite garce m’a piqué mon badge d’accès.
JACK : Je m’en occupe. Et dites à Owen de travailler un peu plus ses abdos.
Toshiko ouvre la cellule et Owen en sort.
OWEN : Je faisais quelques relevés, en gardant un œil sur elle et puis paf…
TOSHIKO : Tu t’en sors bien, une chance que c’est seulement ton badge d’accès qui l’intéressait.
GWEN : Ça va mieux maintenant… où bien tu te sens encore comme une tête de nœud ?
INTERIEUR - LE HUB
Carys déambule dans le hub, Jack la trouve.
JACK : On ne sort pas, désolé.
Jack lui bloque le passage vers la sortie. Elle court vers une porte-fenêtre qu’elle tente d’ouvrir, en vain. Elle est coincée entre le mur et une table, Jack se tient à l’autre bout de la table. Il s’amuse à devancer le choix de sa direction. Tous deux posent alors leur regard sur un couteau posé sur la table, Carys est la plus rapide, elle se saisit de l’arme et la fait fendre l’air devant Jack qui esquive chaque attaque.
JACK : Ah... tu veux faire un peu d’exercice, c’est ça ?
Carys continue de secouer le couteau devant Jack qui attrape une perche en bois.
JACK : Eh bien nous voilà à égalité !
Jack fait reculer Carys contre une colonne, mais elle réussit à le toucher à la jambe. Jack vacille en se tenant la jambe blessée, et Carys en profite pour s'enfuir. Ils luttent encore un instant et Carys lui envoie une chaise à roulettes. Jack l’évite.
CARYS : Vous ne m’arrêterez pas .
Carys descend les escaliers en courant, Jack va à l’opposé pour lui bloquer la sortie, prêt à se battre. Carys se saisit du bocal qui contient la main.
JACK : Posez-le ! Ça n’a aucune valeur si ce n’est pour moi ! Posez ça tout de suite ou je tire !
Jack sort son pistolet, mais il la laisse aller vers la sortie, le bocal dans les mains.
CARYS : Alors tirez, c’est-ce que vous dîtes mais vos yeux disent le contraire. Je m’en vais, n’essayez pas de m’arrêter !
Carys s’arrête, elle souffre, elle lutte contre l’alien en elle.
CARYS : Je vous en supplie, aidez moi !
Jack compatit pendant un instant, et Carys entre dans l’ascenseur. Celui-ci se referme et Jack grimpe les escaliers en vitesse. Il parvient à l’étage supérieur quasiment au même moment où Carys sort de l’ascenseur. Il la pourchasse. Ils arrivent tous deux dans le coin de la réception réservé aux informations touristiques, où Ianto les attend.
IANTO : Dois-je attaquer quelqu'un monsieur ?
JACK : J'apprécie ta proposition... Je veux juste que tu ouvres la porte.
Jack range son arme tandis que Ianto ouvre la porte.
JACK : Maintenant, donnez moi le bocal.
Jack tend les mains pour prendre le bocal. Mais Carys le lance violemment par-dessus le bureau, le bocal se brise et roule sur le sol. Jack hurle de dépit et court attraper la main. Gwen et Toshiko entrent, voient Jack tenir la main tremblante, puis elles partent courir après Carys. Mais celle-ci s’est enfuie.
INTERIEUR - LE HUB
GWEN : Après tout ce que je vous ai dit, vous tenez plus à une main coupée qu’à la vie de cette pauvre Carys ?
JACK : Tu veux faire tes preuves ? Retrouve la. Appelle tes potes de la police et dis-leur de se rendre utiles pour une fois.
GWEN : D’accord. Je vais les appeler. Lancez un avis de recherche : une femme possédée par un gaz tue des types en baisant avec.
Jack lève les yeux au ciel, Owen entre.
OWEN : Hé, vous devriez venir voir ça…
Ils le suivent jusqu’à la salle d’autopsie, Owen est derrière la table d’opération. Les autres l’écoutent depuis le balcon.
OWEN : J’ai essayé d’interpréter les résultats des scanners bio-métriques mais c’est un vrai bordel parce qu’aucun résultat ne semble être définitif. Pourquoi ? Parce que tout en elle est en constante évolution., rien n’est durablement stable et dès qu’on croit avoir les données correctes, tout dans son métabolisme, sa pression sanguine, bref tout commence à se barrer.
JACK : Parce qu’elle se bat contre l’alien pour le contrôle de son propre corps ?
OWEN : Ouais, bref, j’ai décidé de faire un diagnostic comparatif, en recréant les mêmes conditions, accéléré un peu le processus. Pour voir ce qui devrait arriver à Carys.
GWEN : Ok merci.
OWEN : J’ai inoculé à ce rat un mélange de vorax et de curanium d’après les échantillons retrouvés sur le lieu du crash et dans la discothèque.
TOSHIKO : Pour l’instant ça a l’air d’aller.
OWEN : Lorsque le gaz se sera répandu dans tout l’organisme, c’est là que la fête commence. Le rythme cardiaque triple, tout comme le cerveau qui fait pression sur la boite crânienne, ce qui fait rétrécir les poumons, alors la respiration devient impossible, et la pression s’étend à tous les organes jusqu’à ce que…
Le rat explose , inondant de son sang sa caisse vitrée.
OWEN : Bouillie de rat !
JACK : C’est-ce qui va arriver à Carys ?
GWEN : Elle m’a dit que l’alien prenait le dessus.
OWEN : En ce moment même, c’est une lutte entre Carys qui finira par perdre et l’alien qui règnera définitivement.
EXTERIEUR - UNE RUE DANS CARDIFF
Carys se promène dans la rue. Partout où elle regarde elle voit soit des amoureux, soit des affiches ou publicités au contenu érotique.
INTERIEUR - LE HUB
GWEN : Il nous faut penser comme elle, nous mettre dans sa peau. C’est la seule façon de la retrouver.
JACK : Le problème c’est que l’on ignore qui commande en ce moment, elle ou bien l’alien qui est en elle ? La dernière fois que je l’ai vue, elle luttait encore contre lui.
TOSHIKO : Le parasite a besoin de rapports sexuels, c’est son unique instinct de survie. Elle ne peut pas lutter contre une telle pression.
GWEN : Ok, à la place de Carys, vous auriez désespérément besoin de coucher avec quelque un à cause de la chose qui est en vous, tout en sachant que cela vous tuera, où iriez-vous ?
OWEN : Moi je te trouverais et je te baiserais. Quoi ? C’est une blague. On peut plus se charrier entre collègues ?
TOSHIKO : Pas là, non.
JACK : Bon, vous pensez à quoi ? Un bordel, un club de strip-tease, n’importe quel endroit avec des hommes en manque de sexe.
TOSHIKO : Moi je sais ce que je ferais.
INTERIEUR - APPARTEMENT DE EDDIE - JOUR
Carys rend une petite visite à son ex, Eddie.
EDDIE : Mais qu’est-ce que tu fous là ? T’as l’air tendue...
CARYS : Il fallait que je te vois.
EDDIE : Tu aurais pu me téléphoner, Bétha aurait pu être là.
CARYS : Je pourrais te tuer.
EDDIE : Moi je pourrais te tuer ! C’est quoi ce putain de message que tu m’as laissé hier soir sur mon portable ? T’avais pas l’air dans ton assiette.
CARYS : Si je voulais, je pourrais te tuer, là maintenant.
EDDIE : Ecoute, je te l’ai déjà dit, je ne quitterai jamais Bétha. Tu es une fille sympa, mais ça s’arrête là…
CARYS: Tu étais mon premier, tu sais, j’ai pas osé te le dire car je sais que tu te serais moqué de moi. Tu es un porc. Tout ce qui t’intéresse c’est de prendre ton pied, peu importe avec qui.
EDDIE : C’est bon, vas-y, crache ton venin.
Soudain Carys se tord de douleur, elle se tient le ventre et hurle, elle lutte encore.
CARYS : Est-ce que tu m’aimes Eddie ? Est-ce que tu m’as jamais aimée ?
EDDIE : Non.
CARYS : Tu viens de rater l’occasion de sauver ta peau !
Carys attrape Eddie et l’embrasse.
EDDIE : Quoi ?
INTERIEUR - APPARTEMENT DE EDDIE - PLUS TARD
Jack et Gwen entrent dans l’appartement, Carys est déjà partie.
GWEN : On arrive trop tard.
JACK : Mais Tosh avait raison, elle est venue chercher son ex. Une chance qu’elle soit jeune, si tu voulais faire la liste de tous mes ex, on y serait encore quand le soleil aura explosé.
Jack quitte la pièce, suivi de Gwen.
GWEN : Et maintenant où est-ce qu’elle va aller ?
JACK : Et combien de temps avons-nous avant que l’alien ne la tue.
INTERIEUR - 4X4 - NUIT
JACK : On fait quoi maintenant ?
OWEN : On devrait empêcher toute la population de Cardiff de baiser !
GWEN : On pourrait mettre du bromure dans le réseau d’eau potable.
JACK : Non, c’est trop aléatoire.
OWEN : Ouais et la dernière fois qu’on la fait, la compagnie des eaux était super énervée.
Gwen le regarde, choquée.
TOSHIKO : L’alien aurait pu choisir n’importe qui dans la ville, pourquoi elle ?
GWEN : J’imagine que c’est le hasard.
JACK: Il est en train de l’épuiser.
OWEN : Qu’est-ce qu’on a d’autre sur elle qui puisse nous mettre sur une piste ?
JACK : Une idée ?
GWEN : Pourquoi est-ce que vous me regardez tous ?
OWEN : C’est bien toi qui t’occupe du profilage.
GWEN : J’en ai aucune idée, désolée.
OWEN : Elle est terrible quand elle est sous pression.
JACK : Il doit bien y avoir quelque chose. Tu avais dit qu’elle travaillait dans quoi déjà ?
GWEN : Elle est juste intérimaire. Elle est hôtesse d’accueil.
JACK : Elle travaille où en ce moment ?
TOSHIKO : Je sors son dossier professionnel… à la clinique Conway.
OWEN : Tu plaisantes ?
JACK : C’est quoi le problème ?
OWEN : C’est un centre de fertilité. Pour donneurs de sperme, c’est une mine sans fin d’énergie orgasmique sans les préliminaires qui vont avec.
JACK : En plein dans le mille !
Jack fait demi tour avec le 4x4 et fonce vers la clinique.
INTERIEUR - CLINIQUE CONWAY
RECEPTIONNISTE: Carys, c’est ton jour de congé aujourd’hui.
CARYS : Il en veut plus. L’énergie ne dure pas assez longtemps.
RECEPTIONNISTE : Pardon…
Carys frappe l’hôtesse au visage. Par l’interphone, on entend une voix qui dit « M. Turnstone, la salle numéro 1 est libre ». Un homme entre dans la pièce en question. Carys lui arrache des mains le flacon à échantillon. On entend des cris, hors caméra.
INTERIEUR - 4X4
Jack donne une arme à Gwen.
GWEN : C’est pour faire quoi ça ?
JACK : Tu veux que je te fasse un dessin ?
GWEN : J’ai jamais eu à me servir d’un revolver.
JACK : Tu étais bien dans la Police.
GWEN : Je faisais des rondes.
JACK : Prend le avec toi et fais en sorte de ne pas avoir à l’utiliser.
INTERIEUR - UNE SALLE DE LA CLINIQUE CONWAY
Carys est dans la pièce avec un autre donneur.
HOMME : Je vais vous demander de sortir.
CARYS : Détends toi, je peux t’aider.
HOMME : Je ne crois pas ma jolie, je suis gay !
INTERIEUR - 4X4
GWEN : Et si on la retrouve, on va faire quoi ? Comment faire sortir ce truc de son corps ?
TOSHIKO : D’après les résultats d’analyse, le gaz ne survit pas longtemps s’il ne trouve pas un autre corps à absorber, notre atmosphère est toxique pour lui, et le corps humain est l’environnement idéal pour lui.
JACK : Donc si on arrive à l’isoler du corps de Carys…
OWEN : Il ne pourra pas y survivre bien longtemps.
JACK : Et bien on dirait qu’on a trouvé un plan.
GWEN : L’obliger à mourir.
OWEN : Comme il a fait mourir ces pauvres types.
GWEN : Et Carys ?
OWEN : Il faut espérer pour elle qu’on arrive à temps.
INTERIEUR - CLINIQUE CONWAY
L’équipe de Torchwood entre dans la clinique.
JACK : Sortez ! Dehors! Éloignez-vous le plus vite possible !
Les hommes présents dans la salle d’attente obéissent sur le champs. L’équipe cherche partout Carys et d’éventuels autres donneurs. Ils entrent dans chaque pièce, arme à la main, mais tout ce qu’ils trouvent dans chaque pièce, ce ne sont que de petits tas de cendres.
GWEN : Oh mon dieu, combien y-en a-t-il ?
OWEN (hors de vue): Par ici !
Ils entrent tous dans la pièce et encerclent Carys.
JACK : Aucune échappatoire.
Il pointe son arme sur elle.
CARYS : Le sexe est partout, dans tout ce qu’on voit, dans toutes les pensées. Si beau et si terrifiant. On le désire mais on en a aussi peur…
Elle hurle de douleur et s’effondre sur le sol. Gwen s’approche pour lui porter secours.
OWEN : La pression sur son corps est trop forte. Elle peut exploser d’une seconde à l’autre.
CARYS : Encore une fois. À chaque fois ça se réduit, la sensation est de plus en plus faible. Encore une fois, pour me sentir vivante, pour me sentir humaine.
Elle est désespérée, elle secoue Gwen.
GWEN : Je ne peux pas.
JACK : Moi je peux.
Jack s’approche et se met à genoux près d’elle. Gwen recule.
GWEN : Jack…
JACK : J’ai un excédent de vie, je vais lui en donner.
Jack pose ses mains sur les joues de Carys.
JACK : Tu veux sentir quelque chose ?
Jack embrasse Carys.
OWEN : Qu’est-ce qu’il fait ?
TOSHIKO : J’en sais rien.
Carys s’illumine, proche de l’énergie orgasmique.
JACK : Et c’était juste qu’un baiser, imagine comment le reste te ferait planer.
Carys s’évanouit.
JACK : C’est pas tout à fait la réaction que j’attendais.
OWEN : Son corps ne tiendra plus très longtemps.
GWEN : Utilise mon corps plutôt que celui de Carys, laisse la vivre.
Gwen tient dans ses mains la tête de Carys.
GWEN : Laisse la vivre.
Jack saisit le bras de Gwen pour l’arrêter.
GWEN : Je suis plus forte qu’elle. Je vivrais assez longtemps pour que vous puissiez trouver comment me sauver. Je ne sais pas…
JACK : D’accord.
TOSHIKO : Jack, tu ne peux pas la laisser faire…
JACK : Comme elle l’a dit, elle est responsable de ce qui se passe.
Gwen se lève et implore l’alien qui habite le corps de Carys.
GWEN : Allez, quitte son corps…
Le gaz quitte le corps de Carys, il s’arrête un instant devant Gwen. Gwen ferme les yeux. Jack lance la cellule gonflable portative qui emprisonne le gaz. Gwen ouvre les yeux.
OWEN : Combien de temps il va tenir là-dedans ?
TOSHIKO : Il a l’air de s’affaiblir, pourquoi ?
OWEN : J’ai peur que la batterie ne tienne pas le coup bien longtemps.
GWEN : Regardez… il est en train de mourir.
Le gaz disparaît, réduit en un petit tas de poussière. La batterie lâche juste après. Jack ramasse une poignée de poussière et la laisse glisser entre ses doigts.
JACK : Tu as traversé la moitié de l’univers pour t’envoyer en l’air, et tu finis tout seul.
Gwen se penche près de Jack, elle pose sa main sur le menton de ce dernier pour lui faire lever la tête vers elle, et l’embrasse chastement sur les lèvres.
GWEN : merci…
Elle se relève et s’en va. Jack prend une profonde inspiration, et la regarde s’éloigner. Puis il met un doigt sa bouche.
INTERIEUR - MAISON DE CARYS
Gwen fait entrer Carys, Jack se tient debout derrière son père. Ce dernier accueille sa fille en l’enlaçant. Jack sourit à Gwen.
INTERIEUR - LE HUB
Gwen ramasse ses exposés sur la vie de Carys. Jack entre.
JACK : Tu es encore là ? Tous les autres sont partis faire… eh bien ce qu’ils font d’habitude quand ils ne sont pas là.
GWEN : Tu es là depuis longtemps ?
Il hausse les épaules en souriant. Elle lui sourit en retour et continue de ranger ses papiers.
GWEN : Je tenais à tout remettre en ordre.
JACK : Tu veux bien faire quelque chose pour moi ? Ne laisse pas ce boulot te miner. Tu as une vie à toi, avec des projets, on en a besoin.
Gwen finit par tout ranger, elle pose ses mains sur ses hanches.
GWEN : Qui es-tu Jack ?
JACK : Je te demande pardon ?
GWEN : Tu ne peux pas mourir. Tu dis que le 21ème siècle est celui où tout va changer… et qu’on doit s’y préparer.
JACK : C’est vrai.
GWEN : Mais comment peux-tu le savoir ?
JACK : Tu crois que tu te sentiras mieux en ayant des réponses ?
GWEN : Qui es-tu ? Qu’est-ce que tu fais là ?
JACK : Rentre chez toi Gwen Cooper, Mange des lasagnes, embrasse ton petit ami, vis normalement... pour moi.
INTERIEUR - APPARTEMENT DE GWEN
Gwen et Rhys sont en train de manger, des lasagnes. Rhys lui raconte sa journée de travail, Gwen ne l’écoute pas.
RHYS : Dis-moi si je t’ennuie ?
GWEN : Excuses-moi.
RHYS: Trop qualifiée pour te soucier de mes problèmes de logistiques, hein ?
Il sourit , Gwen l‘embrasse.
GWEN : Allons nous coucher...
VUE AERIENNE AU DESSUS DE LA BAIE DE CARDIFF
FIN