(Un jeune homme se trouve sur le toit d'un immeuble, les mains dans les poches. Soudain, on voit qu'il en sort une de sa poche et sert le poing.)
Toby : Vous vous êtes jamais demandé ce que les gens pensaient ? Moi non. Je le sais. Le secret n’est pas d’écouter les pensées des gens, le secret est de les faire s‘arrêter. Je fais les deux aussi longtemps que je m’en souvienne. Bien avant que j’entende le mot « télépathe ». (Il marche dans la rue). Mais quand Dieu te met l’internet gratuit, on peut penser qu’il s’attende à ce que tu surfes un peu.
Femme 1 : Uhm, si seulement il pouvait lire dans mes pensées.
Homme 1 : Il devrait s’habiller autrement
Toby entre dans un café.
Clochard : Me faut un dollar de plus
Toby (fouille dans sa poche, fais semblant de ramasser quelque chose.) : C’était par terre, c’est à vous ? Salut
Oz : Salut, t’es en retard. T’as mangé ?
Toby : Quoi de neuf ?
Oz : On doit y aller.
Toby : Je peux prendre un café ?
Oz: Prends le mien. T’étais avec Olivia hier soir ?
Toby : Un peu…oui
Oz : Et t’es resté dormir ?
Toby : Mon réveil a pas sonné
Oz : On dit que l’insomnie est courante chez les nouveaux du SAMU.
Toby : J’ai pas d’insomnies.
Oz : Que des problèmes avec les filles.
Toby : C’est pas vrai
Oz: Tu t’es encore disputé avec Olivia ?
Toby : On était pas en retard ?
Oz : Si on est en retard.
Toby : C’est pas plus mal. (Tous les deux se lèvent). Je dis à peu de gens pour mon don. Je ne veux pas être la bête de foire à une fête.
Toby (au clochard) : Bonne journée. Et puis, qui me croirait de toute façon ?
Ils montent dans une voiture. Oz est au volant.
Oz : T’as des projets ce soir ?
Toby : Non, et toi ?
Oz: A qui t’envoies un message ? Tu t’es encore disputé avec Olivia ?
Toby: Non, Olivia et moi ne nous disputons pas, on a juste des différends.
Oz : Pourquoi vous n’abandonnez pas tous les deux ?
Toby : On aime passer du temps ensemble. OK ?
Oz : J’ai dit quelque chose ?
Toby : Compris ?
Oz : Oui, ce sont tes affaires.
Toby a un flash télépathique. Une voiture sur le toit, une femme coincée à l'intérieur tend la main vers quelque chose. Inquiet Oz arrête la voiture.
Oz: Toby, ça va ? Toby, regarde-moi. Regarde-moi ! C’est une migraine ?
Toby : J’ai pas de migraines
Oz : Tu pourrais avoir un anévrisme cérébral, je sais pas. Tu sais, dans le journal, un nageur de 22 ans a eu une tumeur cérébrale.
Toby: Oz, arrête. S’il te plaît.
Oz : Ça va
Toby : Ça va aller
Oz : Oui ?
Toby : Oui
Oz: OK. Faut que tu fasses un check-up, c’est trop intense pour moi.
Toby : Je sais
Oz: Waouh,
Toby : Quoi ?
Oz regarde au loin, la voiture de la vision de Toby est là. Tous les deux sortent de la voiture et courent vers la voiture. De la fumée s'en échappe.
Toby : Y a quelqu’un à l’intérieur ?
Oz (essaie de forcer les portes) : Je crois pas qu’elle soit consciente
Toby (tapant sur le carreau): Hé, la porte. Madame ! Vous m’entendez ? On va sortir ! Elle est consciente ! Et les portes ?
Oz: Les deux sont fermées ! Toby, on doit bouger !
Toby : Regarde ce que j’ai trouvé.
Oz: Toby, la voiture est en feu.
Toby : Bougez votre tête ! Je vais casser la vitre !
Oz: Attention, Toby, attention.
Toby : Attention, avec votre tête.
Oz: Toby, dépêche-toi
Toby (prenant la femme dans ses bras) : Vous allez bien ?
Oz : Tu l’as ?
Toby : Oui, oui… allons-y ?
Oz : J’étais sur que ça allait exploser.
Toby: C’est pas un film, Oz, ça se passe pas comme ça.
Alors qu'ils s'éloignent de la voiture, celle-ci explose.
Générique
Des voitures de police et de pompiers sont maintenant sur les lieux de l'accident. La jeune femme qui se trouvait dans la voiture, est désormais allongée sur un brancard.
Toby : Hé, non détendez-vous. Ces hommes vont s’occuper de vous.
Policier : Madame, vous étiez seule dans la voiture ?
Toby a une autre vision télépathique. La jeune femme tend la main vers un petit garçon. La jeune fait signe de la tête pour dire oui.
Policier: Merci.
Oz : On ferait mieux d’aller bosser.
Toby et Oz sont dans les vestiaires et mettent leur uniforme.
Oz : Comment va ta tête ?
Toby : Bien, merci.
Oz : Juste au cas où, je conduis aujourd’hui.
Toby : Eh bien, voyons voir ça. Pile ou face ?
Oz : Face.
Toby : Face. Passager ou conducteur ?
Oz : Je conduis. Et je conduis tant que t’as mal à la tête.
Ryder: Monsieur Logan, Monsieur Bey. Ecoutez… Ne venez pas demander des heures sup.. Je ne les vous donnerai pas.
Toby : Je ne ferais pas ça monsieur.
Ryder : Vous non, mais lui l’a fait oui. Ce petit arrêt que vous avez fait avant le travail… (Il déchire la feuille) C’était pas dans les heures.
Oz: C’est ma demande d’heures sup.
Ryder : Rentrez votre chemise, monsieur Bey. Que je suis de mauvaise humeur quand je peux pas regarder le catch.
Toby: Monsieur Ryder.
Ryder : Oui ?
Toby: J’ai enregistré le combat entre IronMan et Dr Z hier soir.
Ryder : Sérieusement ?
Toby : Oui !
Ryder : Ne me dites pas qui a gagné.
Toby : Je vais le graver et l’apporter demain.
Ryder : Merci.
Toby : T’as 6 ans ou quoi ? T’as oublié ta braguette.
Toby rejoint les urgences, il croise un autre secouriste qu'il salue. Il longe les couloirs à la recherche de la jeune femme de la voiture. Il l'aperçoit, se dirige vers elle et Olivia croise sa route.
Olivia: Sa carte d’identité dit que c’est Anna Sokur. Bonjour monsieur Logan.
Toby: Bonjour docteur Fawcett.
Olivia : J’ai entendu que t’avais eu une matinée intéressante. Pourquoi tu me dis pas ton secret ? T’as sorti une femme d‘une voiture en feu. Ça vaut pas la peine de partager ?
Toby : Tu sais, juste mon travail.
Olivia : Humble et mignon. Une combinaison mortelle.
Toby: Olivia, OK. Attends. Qu’est-ce que ça veut dire ?
Olivia : Que j‘ai des regrets, non. Et toi ?
Toby : Moi ? Non.
Olivia : Bien.
Toby : Oui.
Olivia : Pourquoi on s’entend mieux comme amis que comme amants, hein ?
Toby : Absolument.
Olivia : Pas de réflexions ?
Toby : Non, je suis d’accord.
Olivia(son bipper sonne) : Je dois y aller.
Toby : OK, on se voit vendredi ?
Olivia : Je regarderai mon calendrier.
Toby : D’accord. Tu sais, j’allais t’appeler pour te raconter... mais j’ai été très distrait dernièrement.
Olivia : Oui…dernièrement.
Toby : Allez, tu trouvais ça charmant.
Olivia : Tu penses vraiment que ça peut marcher ?
Toby : Oui. Si tu le veux. Si tu le veux, moi aussi.
Olivia: Sors juste avec Oz. C’est un grand fan de toi.
Toby est assis à l'arrière de l'ambulance. Il repense à ce qui s'est passé plus tôt. Une jeune femme le rejoint.
Charlie : C’est pas si facile d’être un héros, hein ? (elle lui tend une carte) J’ai besoin de vous parler.
Toby : Alors, détective Marks, vous êtes là pour enquêter sur l’accident ?
Charlie: Je suis venue prendre la déclaration de la victime, Anna Sokur. Mais elle est sous calmants. Alors elle va dormir un bon moment. Elle vous a dit quelque chose ?
Toby : Non, elle était vraiment inconsciente quand on est arrivé.
Charlie : C’est tout ?
Toby : Oui, elle a de la chance d’être en vie.
Charlie : Eh bien, merci (Elle s'éloigne).
Toby : Oui. Euh, en fait, c’était un peu étrange.
Charlie : Quoi donc ?
Toby : Quand on est arrivé, elle était coincée sur le siège passager.
Charlie : Alors vous dites qu’elle n’était pas seule.
Toby : Peut-être qu’elle a été projetée dans l’accident, je ne sais pas.
Charlie : Je suppose que c’est ce qui arrive quand on ne met pas sa ceinture.
Toby : C’est vrai.
Charlie : Si vous pensez à autre chose, appelez-moi.
Toby : Oui.
Charlie : Merci.
Toby : De rien.
Elle s'en va et Toby range sa carte dans sa veste. Un homme parle avec un groupe d'étudiants. Tout en parcourant le hall d'une université. Toby y est aussi il semble l'attendre.
Ray : On commence à peine à comprendre notre esprit.
Elève 1 : Vous pensez vraiment que les pensées peuvent être des zéros et des uns.
Ray : Nous savons que les synapses communiquent, que les souvenirs ont une signature chimique.
Elève 2 : Vous dites que l’on peut graver et transmettre des pensées ?
Ray: Peut-être qu’un jour on comprendra la physique des pensées comme on comprend le mouvement des planètes. Dites-moi si je suis trop idéaliste, je m’en rends plus compte des fois. (Il s'arrête à quelques pas de Toby, il l'aperçoit et va vers lui). Excusez-moi une minute.
Toby (lui souriant) : Je vois que le show est de retour.
Ray: Oui, comment ça va Toby ?
Toby: J’ai besoin de parler Ray.
Ray : OK, allons-y.
Deux les deux marchent le long de l'enceinte de l'université.
Toby : Je comprends pas pourquoi c’était différent ?
Ray : Tu ne cherchais pas le contact.
Toby : Les pensées et les images me sont apparues d’un coup. Je pouvais rien faire.
Ray : Et cette femme était à un bloc ?
Toby : Peut-être plus quand je l’ai entendue.
Ray : Ta portée augmente.
Toby : Il ne s’agit pas de ça.
Ray : J’ai compris, ça te fait peur.
Toby : Ses pensées avaient pris le dessus.
Ray : En tout cas, tu l‘as aidée. Tu lui as sauvé la vie.
Toby : C’est pas le problème.
Ray: Peut-être que si, Toby. L’appel à l’aide était si intense qu’il a cassé la barrière naturelle entre son esprit et le tien.
Toby : Tu dis que je suis une alarme humaine ?
Ray : Par l’intensité de l’envoyeur et du receveur.
Toby : Tu te souviens comment j’étais quand on m’a amené ici ?
Ray : T’étais un enfant. (On voit Toby enfant, mettant ses mains sur ses oreilles pour ne plus entendre). Tu ne pouvais contrôler ce genre d’attaques de tes sens. Je croyais que t’atteindrais un endroit au calme.
Toby : Je veux pas être une de tes expériences.
Ray: Ça peut être quelque chose de bon, Toby.
Toby : Non, ça ne l’est pas.
Ray : Y a autre chose.
Toby : Non. Je dois faire quelque chose, je dois être le seul à pouvoir trouver son fils.
Ray: Fais attention, Toby. Personne ne peut savoir pour toi.
On retrouve la jeune femme de la voiture dans un lit d'hôpital. Olivia quitte sa chambre Toby s'approche d'elle.
Toby : Salut.
Olivia : Salut.
Toby : Comment elle va ?
Olivia : Mieux, toujours sous calmants, mais elle pourra sortir dans quelques jours. La police est venue, mais elle a pas voulu parler avec eux.
Toby : Je peux essayer ? Je peux peut-être l’aider.
Olivia : Oui, depuis quand tu offres des services privés ?
Toby : Tu vois ? J’ai peut-être plus changé que tu ne le crois.
Toby frappe à sa porte et entre dans la chambre.
Toby: Bonjour, comment ça va ? Je suis Toby Logan. C’est moi qui vous ai sorti de la voiture. On est pas passé loin ? Comment vous sentez-vous ?
Anna : Devrais-je lui dire ?
Toby : Vous vous souvenez de ce qui s’est passé avant l’accident ?
Toby a une vision télépathique, la jeune femme attache la ceinture de sécurité de son fils. Un coup de feu retentit, un homme ferme le coffre de la voiture. La femme protège son fils, on voit le visage de l'homme.
Anna : Un homme s‘est mis au milieu. J’ai pas vu son visage.
Toby : Vous ne vous souvenez de rien d’autre ?
L'homme tient un revolver, il menace la femme que si elle dit quelque chose, il tue son fils. La jeune femme tente de sortir de la voiture, on revoit l'accident.
Toby : On a enlevé votre fils, n’est-ce pas ? Faut dire à la police ce qui s’est passé.
Anna : Partez ! Partez. Allez-vous-en !
Toby n'insiste pas et sort de la chambre d'hôpital. Il passe par la salle d'attente où l'on voit l'homme de la vision. La jeune femme se met à pleurer et ouvre un médaillon dans lequel se trouve la photo de son fils. L'homme sort de la salle d'attente, il cache son arme et se dirige vers la chambre de la jeune femme. Alors qu'il tire le rideau, le lit est vide.
Oz et Toby sont dans leur ambulance. Tout en parlant, ils parcourent la caserne.
Oz : Je sais à quoi tu penses. L’ accident, j’ai hésité.
Toby: Mais non, Oz.
Oz : Pour quelqu’un qui ne me connaît pas, j’avais l’air d’avoir peur.
Toby : T’as jamais hésité
Oz : Quoi ?
Toby : Oui, je t’ai vu. T’évaluais la situation, tu préparais un plan.
Oz : Exactement.
Toby : Si tu l’avais pas fait, on ne l’aurait peut-être pas sortie. J’aurais peut-être explosé aussi.
Oz : On peut dire que je nous ai sauvé la vie.
Toby : On peut dire ça.
Oz : Oui, je veux que tu saches que j’te couvre.
Toby : Je sais que tu me couvres.
Oz : Toby…fais attention.
Toby : D’accord.
Olivia(énervée) : Toby. (Oz part). Qu’est-ce que tu lui as dit ?
Toby : A qui ?
Olivia: Anna Sokur, la victime d’hier.
Toby : Rien, que s’est-il passé ?
Olivia : Elle est partie. Peu de temps après que tu lui aies parlé.
Toby: Liv, je lui ai rien dit
Olivia : Elle est dans un sale état. J’ai essayé d’appeler la police pour la rechercher mais ils m’ont envoyé balader.
Toby : Tu veux que j’aille à sa recherche ?
Olivia : Elle se rend pas compte de son état. Voilà son adresse. Trouve-la avant qu’elle se retrouve face à un camion.
Oz et Toby sont dans leur ambulance.
Oz : C’est là ?
Toby : Oui. OK ça va prendre 5 minutes.
Oz : Si elle est là…
Toby : T’as un meilleur endroit où chercher ?
Oz : Je vais prendre un café.
Toby : Tu m’en prends un double ?
Oz : A la vanille ?
Toby : Comment t’as fait ça ? Comme si tu lisais en moi.
Oz : C’est un don.
Toby : C’est incroyable.
Anna est chez elle, elle prend son sac et quelques affaires. Elle aperçoit un mot sur la table et un téléphone. Le mot indique que quelqu'un a son fils et l'appellera.
Toby (frappant à la porte) : Anna, bonjour ? Bonjour ? Anna ! Bonjour ça va ? Vous connaissez la fille qui habite là ?
Voisine : Bien sûr.
Toby : OK, elle est venue aujourd’hui ?
Voisine : Non.
Toby a une vision. Anna demande à sa voisine de ne dire à personne qu'elle l'a vue.
Toby : Elle a sûrement dû vous dire de ne le dire à personne.
Dans une autre vision, Toby lit que l'homme inconnu est venu avant lui.
Voisine : Je ne l’ai pas vue.
La voisine referme sa porte, Toby hésite mais avec l'aide de ses clefs force la porte de l'appartement d'Anna.
Toby: Anna ? C’est Toby Logan de l’hôpital.
Il fait le tour de l'appartement qui est vide; sur un meuble il voit deux photos. Il en prend une sur laquelle on voit la jeune femme avec un petit garçon. Sur l'autre on ne voit que le petit garçon, la photo a été prise à la garderie. Alors que Toby allait sortir de l'appartement, la lieutenant Markx arrive.
Charlie: Logan ? Que faites-vous ici ?
Toby: Le docteur Fawcett m’a dit qu’Anna était partie de l’hôpital et elle voulait que je voie si elle était là.
Charlie : Comment êtes-vous entré ?
Toby : La porte était ouverte.
Charlie : Puis-je voir vos clefs ?
Toby : Hein ?
Charlie : Vos clefs, je peux les voir.
Toby : Oui, voilà.
Charlie : Eh bien, voyons ça.
Toby : Ce sont les clefs de mon cadenas.
Charlie : En fait, c’est un passe, qui ouvre toutes les serrures. C‘est comme ça que vous faites ? Vous les emmenez à l’hôpital puis vous les volez ?
Toby : Non, c‘est pas comme ça que je fais. On a un appel d’une veuve qui fait un arrêt cardiaque, on arrive et la porte est fermée. On doit attendre que vous arriviez et la défonciez. Et pendant qu’on attend, la patiente meurt. Excusez-moi. Une question pour vous. Qui s’occupe du fils d’Anna ?
Charlie : Quel fils ?
Toby : Pendant que je volais des assiettes en papier, j’ai pu voir une photo d’elle avec un enfant.
Charlie : Et vous en déduisez que c’est son fils ?
Toby : C’est vrai, elle disait qu’elle n’avait pas de famille. Pourquoi mentirait-elle ?
Charlie : Elle avait peut-être peur que les services sociaux l’emmènent. Ça expliquerait pourquoi elle a quitté l’hôpital si vite.
Toby : Alors elle est dehors avec un traumatisme crânien, qui s’occupe de son fils ?
Toby part, Charlie fouille à son tour l'appartement. Anna est sur le balcon et l'observe. En reculant, elle se cogne à la balustrade et fait tomber le portable qui se brise en deux. A ce moment-là, on voit l'homme mystérieux qui lui téléphone.
Henderson: Écoute, Anna. C’est ton nom, n’est-ce pas ? Je t’avais dit de te servir du téléphone. Ne joue pas avec moi. Appelle-moi. (Il entre dans son appartement et cherche le petit). Nicky ? Hé, gamin. Nicky ! (Il ouvre la porte d'un placard). Qu’est-ce que tu fais ici ?
Nicky : J’avais peur.
Henderson : Peur de quoi ?
Nicky : Des gens que t’as dit qui allaient venir me chercher.
Henderson : Je te l’ai dit, on est en sécurité ici. D’accord ? On ne peut pas te trouver. Sors de là.
Nicky : Désolé, monsieur
Henderson : Viens. Écoute-moi, OK ? Je t’ai dit de t’asseoir et de regarder la télé.
Nicky : Quand va venir ma maman ?
Henderson: Je ne sais pas. Ça va bientôt être terminé, OK ? On va trouver une solution. Laisse-moi trouver la solution et… On doit entrer en contact avec ta mère. Appelons-la. Allô, Anna. Je suis vraiment déçu de tomber encore sur ce répondeur. Nicki et moi avons vraiment besoin de te voir. Il a peur. La prochaine fois que j’appelle, j’espère que tu seras là. Reste à côté du téléphone ! Tu veux parler à ta
mère ?
Nicky : Allô, maman. Tu me manques. Je voudrais te voir. Je t’aime, maman.
Anna est dans une voiture en larme devant le portable détruit, qu'elle essaye de réparer.
Toby rentre chez lui, il jette son blouson sur un fauteuil, ses clés sur la table et se sert à boire. Il essaye de comprendre ce qui s'est passé en revoyant les visions qu'il a pu lire dans les pensées des gens. Il revoit également un peu de son passé, sa mère lui dit qu'il s'appelle Toby Logan et lui demande de le répéter. Quelqu'un frappe à la porte et entre.
Ray: Toby ?
Toby: Ray ?
Ray : J’ai frappé, la porte était ouverte. J’ai pas de nouvelles de toi, je t’ai laissé des messages.
Toby : Je sais, j’ai juste été…
Ray : T’as pas besoin de lire mes pensées, pour savoir que je m’inquiète pour toi. Je sais qu’il t’arrive plein de choses.
Toby : Ces changements m’ont fait me souvenir de mon passé.
Ray : Il y a combien de temps ?
Toby : Ce ne sont que des fragments. Je ne suis pas sûr de vouloir me rappeler.
Ray: De quoi as-tu peur, Toby ?
Toby : Le peu que je sache sur ma mère, c’est qu’elle avait aussi un don. Elle était possédée par des voix. Et ça la rendait folle. (On les voit tous les deux courir dans une foret).
Ray : Tu as peur que ce soit ce qu’il t’arrive ?
Toby : Oui, t’aurais pas peur ?
Ray : On va dépasser ça.
Charlie est assise à son bureau et regarde fixement ce qui se passe dans la salle de réunion. Alors que tous sauf son supérieur sorte de la salle, elle y entre.
Charlie : Ça a l’air important. Tout va bien ?
Becker : Oui. C’est Jack King, il travaille sous couverture. Il a pas appelé depuis deux jours et ils veulent qu’on fasse attention. Comment va l’affaire ?
Charlie : Beaucoup d’impasses.
Becker : T’as quoi ?
Charlie: Anna Sokur, 28 ans, mère célibataire, travaille dans un restaurant. On en l’a pas vu depuis deux jours.
Becker : Le père ?
Charlie : Il existe pas
Becker : T’es allé chez elle ?
Charlie : Oui. Elle paie son loyer et n’a pas de problèmes.
Becker : Et l’enfant ?
Charlie : Quoi ?
Becker : Il a quel âge ?
Charlie : D’après la photo, peut-être 5 ans. Je suis allé à la garderie, ils l’ont pas vu. J’ai une liste de parents. Ils parlent, si elle a des problèmes, elle en a peut-être parlé.
Becker : OK. Dis-moi ce que tu trouves.
Tous les deux se séparent. De son coté Toby se trouve à la garderie de l'enfant d'Anna. Il pose des questions à l'une des enseignantes.
Enseignante : C’est bizarre j’ai vu sa voiture, mais ils ne sont pas venus. Désolée de pas pouvoir vous aider plus.
Toby : Ça va.
Enseignante : Bonne chance !
Toby : Merci !
En s'éloignant, il remarque une voiture abandonée. Il fixe le coffre et a l'une de ses visions, il revoit Anna, le coup de feu et l'homme fermer le coffre. Il s'approche de la voiture et sent une odeur épouvantable. Il hésite mais se décide à ouvrir le coffre. A l'intérieur se trouve le corps d'un homme, visiblement tué par balles.
Peu de temps après, des patrouilles de police entourent la voiture, des légistes examinent la scène. Charlie interroge Toby.
Charlie : Vous étiez si inquiet pour l’enfant que vous êtes venu à sa garderie poser des questions.
Toby : Oui, et vous aviez raison. Personne ne sait rien.
Charlie : Comment vous saviez pour la voiture ?
Toby : Des enfants sont venus me voir et m’ont dit d’aller regarder la voiture. Elle est là depuis quelques jours…
Charlie : Et ces enfants ont disparu, et vous par curiosité avez ouvert le coffre ?
Toby : Oui, simple curiosité
Charlie : Puis vous décidez de m’appeler. Pourquoi moi ?
Toby : Parce que vous êtes le seul détective que je connaisse. Pourquoi il y tant de monde ? Ce mec était important ou quoi ?
Charlie : C’était un flic.
Toby : Vous plaisantez ?
Charlie : Toute la force va être dessus. Surtout son coéquipier.
Son coéquipier n'est d'autre que l'homme des visions de Toby. Le corps de l'homme est emmené par les coroners. Toby est accoudé à une voiture, il observe ce qui se passe autour de lui. Henderson, Charlie et Becker s'approchent de lui.
Henderson : C’est vous qui avez trouvé le corps ?
Toby : Oui, c’est ça.
Henderson : Toute la police cherchait mon équipier et c’est un gars du SAMU qui le trouve. Comment ça se fait ?
Becker : Mike, laisse-moi faire.
Henderson(envervé) : On a tué mon équipier ! Crois-moi je vais m’en occuper.
Toby : Vous avez pas une idée de qui a fait ça ?
Henderson : Non. Qui est ce type ?
Toby : Ce que je dis, c’est que j’ai un équipier et je sais tout le temps où il est. Vous devez avoir une idée de ce qu’il s’est passé.
Henderson(attrapant Toby) : Qu’essaies-tu de dire ? Qu’essaies-tu de me dire ? Qu’est-ce que tu veux dire ?
Toby A alors une vision dans laquelle il voit Henderson et son coéquipier se battre et un coup de feu retentit. Becker saisit Henderson et le fait lâcher Toby, tous les deux s'éloignent.
Becker : On va s’en occuper.
Charlie : C’était quoi ça ?
Toby : Je ne sais pas. Je sais pas, désolé
Charlie : Vous allez devoir venir au poste pour faire une déposition. Allons-y !
Dans une ruelle, on peut voir une voiture dans laquelle la radio annonce qu'on a retrouvé la corps d'un policier tué par balles. A l'intérieur se trouve Anna visiblement stréssée. Un homme portant un sac entre dans la voiture. Tous les deux s'observent durant quelques secondes.
Trafiquant d’armes: Tu es Anna ?
Anna: Gerry, le prêteur sur gages m’a dit de te donner ça.
Trafiquant d’armes: Oui, bien. On a pas besoin de se présenter. T’as 200 dollars ?
Anna : Oui.
Trafiquant d’armes: Bon on a du choix.
Anna : Je veux juste une arme.
Trafiquant d’armes: D’accord, automatique, semi-automatique, revolver ?
Anna : Peu importe.
Trafiquant d’armes : Bon, d’accord. C’est un calibre 38, léger et précis à bout portant. Tu seras près de lui ?
Anna : Je ne sais pas.
Trafiquant d’armes: Regarde, il y a plus de numéro de série, il est intraçable. Tu sais comment le tenir, hein ?
Anna : Non.
Trafiquant d’armes : C’est comme si tu serrais une main.
Anna : Merci.
Trafiquant d’armes : Et voilà, un cadeau pour la première fois.
Toby et Charlie se trouvent au commissariat, Charlie assise à son bureau, Toby est assis sur le côté du bureau. Dans la salle de réunion, Henderson et Becker discutent. Toby fixe Henderson.
Toby : Alors, qu’est-ce que vous savez sur l’équipier du mort ?
Charlie: Henderson ? C’est un bon mec. Il a dû dépasser les bornes pour se faire attaquer.
Toby : Et s’il avait quelque chose à voir ?
Charlie : Avec quoi ? Son équipier est mort. Vous pensez qu’il l’a tué ?
Toby : Une femme et son fils ont disparu depuis deux jours. Un flic disparaît on le retrouve dans le coffre d’une voiture à la garderie de l’enfant. Où l’on a vu la femme le matin de l’accident. Et si elle avait assisté au meurtre ? Mauvais endroit, mauvais moment ?
Becker : Appelle-moi si besoin ?
Henderson : OK
Becker : Désolé, Mike.
Henderson (sortant de la salle) : Qui est ce mec ?
Charlie : On sait toujours pas où la femme et son fils sont. À moins que vous puissiez m’éclairer.
Toby : Je ne sais pas où elle est. Elle a dit qu’elle avait peur, qu’elle ne pouvait pas aller à la police.
Charlie : Vous vous en souvenez que maintenant ? Pourquoi n’avoir rien dit ?
Toby : Vous m’aviez dit de m’occuper de mes affaires.
Becker : Marks.
Charlie : Je reviens de suite.
Henderson sort du commissariat, Anna l'observe. On voit l'arme sur le siège passager. Elle le suit lorsqu'il démarre sa voiture. Toby, cherche des informations sur Henderson sur un ordinateur du commissariat.
La voiture d'Henderson se gare devant un garage. Anna s'arrête quelques instants plus tard devant la maison. Elle met le revolver dans sa poche et sort de la voiture. Elle passe par l'arrière de la maison, tenant le revolver dans sa main droite. Par la baie vitrée, elle aperçoit son fils.
Anna: Nicky, Nicky !
Nicky : Maman !
Anna : Ouvre la porte, d’accord. Ouvre le verrou.
Henderson apparaît derrière elle.
Henderson : J’espèrais un appel, mais je suis content que tu sois venue.
Toby arrive à son tour chez Henderson, il voit la voiture d'Anna. En regardant à l'intérieur il voit les clés sur le contact. Prudemment il rentre chez Henderson.
Voisin : Vous avez une raison pour toucher ces choses ?
Toby (surpris) : Comment ça va ?
Voisin : Je vais bien.
Toby : Bien.
Voisin : Comment êtes-vous entré ?
Toby : Mike a laissé la porte ouverte pour moi, il a dit qu’il allait arriver.
Voisin : Il est parti à son chalet il y a une demi-heure.
Toby : Il est déjà parti au chalet ?
Voisin : Mike et moi sommes assez proches, je suis son voisin. Je ne vous ai jamais vu. Où est cet endroit ? Le chalet de Mike. Voyons s’il sait que c’est au lac Hart.
Toby : Oh, au lac Hart. Je ferais mieux d’aller là-bas.
Voisin : C’est une bonne idée.
Toby : Merci.
Toby sort de la maison, monte dans la voiture d'Anna. Sur la route il appelle Charlie.
Toby: Détective Marks, écoutez, c’est Toby Logan. Henderson retient Anna Sokur. Son voisin m’a dit qu’il l’a emmenée à son chalet du lac Hart. Au nord de l’autoroute 47.
Au commissariat Charlie et Becker sortent précipitamment de la salle de réunion.
Becker : Je joue au poker là-bas. C’est à une heure de route.
Charlie : Espérons qu’on ait une heure. Logan. C’est le détective Marks. Rappelez-moi.
Toby suit un chemin de campagne, il s'arrête près d'une barrière et continue à pied pour arriver près du chalet d'Henderson. Il s'approche doucement et observe discretement ce qui se passe à l'intérieur.
Anna : Je ne dirai rien. Laissez-nous partir, s’il-vous-plaît.
Nicky : Ça va maman, c’est un policier, il va nous protéger.
Henderson: C’est vrai Nicky. C’est tout ce que je veux. Te protéger toi et ta mère. Et tout le monde des méchants. Je veux que tu t’assaies ici, Nicky.
Nicky : Je veux m’asseoir avec ma maman.
Henderson : Et moi que tu t’assaies ici. Faut faire quelque chose, les emmener dans les bois.
Anna : S’il-vous-plaît… laissez-nous partir. Je ne dirai rien.
Henderson : Je ne peux pas faire ça.
Anna : Je n’ai rien vu.
Henderson (menaçant avec son arme) : Ne me mens pas ! Tu nous as vus ! On va aller se promener.
Anna : Non !
Henderson : Faut que ça finisse maintenant.
Anna : Faites ce que vous voulez de moi, mais laissez partir mon bébé.
Henderson : On va se promener.
Toby recule et se cache, Henderson pointe son arme dans le dos d'Anna. Donnant la main à Nicky, il les oblige à sortir de la maison. Toby le frappe alors dans le dos avec une pelle. Anna saisit son fils et lui dit de courir, tandis que Toby et Henderson se battent. Henderson jette Toby au sol et court après Anna et Nicky. Toby se releve et court derrière lui. Anna et Nicky arrivent au bord d'une falaise.
Anna : Non ! Ça va… ça va.
Henderson : Il n’y a nulle part où aller.
Toby: Henderson ! Henderson ! Vous n’avez pas à faire ça.
Henderson : Comment a-t-il su ?
Toby : Ils n’ont rien à voir avec ça, ils sont innocents. Votre équipier est mort, et c’était un accident. C’était involontaire.
Henderson : Vous savez rien.
Toby: Je sais que vous êtes un bon flic. Vous pouvez arrêter tout ça. Henderson, laissez-les partir.
Henderson : Je dois en finir avec ça.
Henderson se jette dans le vide, effrayée Anna recule et Nicky glisse le long de la falaise. Anna tient la main de son fils, Toby se couche sur le sol et tend la main vers lui.
Anna : Non !
Toby : Attrape-ma main ! Viens là !
Anna : Attrape-la.
Toby: Viens là. Attrape ma main. Nicky regarde-moi. Fais-moi confiance. Attrape ma main. Bon garçon. Viens là.
Tous les deux unissent leurs forces et ramènent Nicky sur la terre ferme. Anna sert son fils dans ses bras.
A l'hôpital, des brancardiers emmènent Henderson qui est conscient. Anna et son fils sont assis sur un lit et répondent aux questions d'un policier. Tous les trois se sourient. Charlie arrive près de lui.
Charlie : Alors, qu’est-ce que vous avez ?
Toby : Comment ça ?
Charlie : Comment vous saviez pour Henderson ? Et dites pas que c’était une intuition.
Toby : D’accord. J’ai un don.
Charlie: Vous avez un don ? On en a tous un. Contente de vous connaître Toby.
Toby : Moi aussi détective.
Charlie quitte l'hopital et Toby quitte à son tour les urgences. Dans les couloirs, il croise Olivia.
Olivia : J’ai entendu que t’avais eu des jours difficiles.
Toby : Oui, ça été très intéressant.
Olivia : Tu ne vas pas m’en parler, n’est-ce pas ?
Toby : On pourrait boire un verre pour que je t’en parle.
Olivia : Je… finis dans une heure.
Toby : Ça m’a l’air bien.
Olivia : Super.
Toby longe les couloirs de l'hôpital. Il récupère sa veste sur une chaise et se retrouve dans la rue.
Toby : Toute ma vie je me suis dit : « Éteins là, que ça disparaisse ». Aujourd’hui j’ai dérogé à la règle. J’ai regardé de l’autre côté et j’ai vu la vérité. Ce n’est pas une malédiction, c’est un don.
FIN DE L'EPISODE.