Toby et Oz sont sur le toit d’un immeuble qui tient lieux de succursale d’une boite de nuit. Toby remarque un jeune femme.
Oz : Il y a plein de filles idéales qui ont un bagage ou sont comme cette Cash qui m’a pris mon identité, tu t’en souviens ? Du coup, je crois qu’on se doit d’utiliser ce pouvoir pour arriver à nos fins.
Toby : C’est pas un truc magique.
Oz : Je ne parle pas de truc, mais… Quoi ? Lire dans les pensées d’une fille.
Adrianna : Je te le dis, fait ce que t’as à faire.
Mina : Je sais.
Oz : On joue au poker Texas ?
Toby : Quoi ? Non. J’ai déjà fait ça. Bonne chance pour trouver la future Madame Bey.
Oz : J’ai compris.
Toby : Ne dis rien.
Oz : Deux minutes.
Toby : Tu veux que je descende ? Tu ne renoncera pas ?
Oz : Non. Tu reviens tout de suite, elle n’ira nulle part.
Dans la boite de nuit, en bas près du bar.
Oz : Allez, tu dois m’aider.
Toby : Tu n’en parles à personne, compris ?
Oz : Bien sûr. Quand un copain lit dans les pensées des autres son pote doit le savoir. Dernière fois, promis. C’est la fille de mes rêves là-bas. Ça fait des semaines que je viens, il faut que je sois sûr.
Toby : Qu’elle t’aime bien ?
Oz : Elle me reluque.
Toby : Une serveuse est payée pour ça.
Oz : C’est plus que ça. Première tournée pour moi.
Oz s’approche de la barmaid.
Oz : Salut Leslie, deux bières s’il te plaît.
Leslie : T’étais passé où ? Tu m’as manqué. C’est reparti, encore une conversation rasoir.
Oz : Moi et mon pote Toby, on cherche les ennuis ce soir. Après ton service, ça t’intéresse ?
Leslie : J’aimerais mais j’ai la fermeture, et j’ai cours demain matin. Une prochaine fois. je mérite un bon pourboire pour le mal que je me donne.
Oz retourne auprès de Toby.
Oz : Elle m’aime bien, non ? Elle est folle de moi.
Toby : Mais elle a son bagage. À ta place, je n’insisterais pas.
Oz : Bagage ? T’as déduis ça de… ?
Leslie (à un client) : 6 dollars, s’il te plaît.
Oz : Un bagage ? Vraiment ?
La jeune femme de tout à l’heure revient vers eux. Oz part les laissant seuls.
Mina : Je te cherchais. Je m’appelle Mina.
Toby : Je suis Toby.
Mina : Que puis-je pour toi ?
Toby : Réponds à une question.
Mina : Vas-y.
Toby : Quel est ton film préféré ?
Mina : Princesse Bridge.
Toby : André le Géant, pas mal.
Mina : Ton groupe ?
Toby : Tu ne connais sûrement pas.
Mina : Essaie ?
Toby : The Replacements
Mina : Moi, c’est « Rejoins-moi chez moi ». Tu devrais venir l’écouter.
Toby : Avec plaisir.
Jason : Mina !
Toby : Un ami à toi ?
Mina : Non, un dernier truc à régler. Ne bouge pas.
Mina s’éloigne et Oz revient près de Toby.
Oz : Pleins de bagages ce soir. C’est un centre de réclamation des bagages, ici. C’est samedi soir, et il est même pas minuit. On devrait aller profiter de la nuit.
Mina : Viens danser.
Oz : J’espère que tu vas te faire mal.
Mina guide Toby sur la piste de danse.
Toby : Et ton ami ?
Mina : Il est parti.
Toby : Bien.
Chez Mina, Toby la film avec son portable.
Mina : Mon nid. Viens, suis moi, regarde où je vis et joue.
Toby : C’est chouette.
Mina : Le loyer est dingue, mais j’ai tout ce qu’une fille veut. Une belle vue, un grand placard et le plus important plein de vin.
Toby : Miam. Tu as bon goût.
Mina : T’as remarqué.
Toby : Je sais. C’est quoi ?
Mina : Ça ? Rien du tout, juste… des trucs pour le travail. Où en étions-nous ?
Toby : A peu près là.
Alors que tous les deux s’embrassent, l’interphone se met à sonner.
Mina : C’est sûrement un voisin ivre qui s’est enfermé dehors. Désolé. Quoi ?
Jason : Mina.
Mina : Va-t’en Jason.
Jason : Tu peux pas me faire ça.
Mina : Faire quoi ?
Jason : Laisse-moi monter, qu’on en parle.
Mina : Pas ce soir, Jason.
Toby : Tu veux que je m’en occupe ?
Mina : C’est à moi de le faire. Tu sais quand les choses partent de travers ?
Toby : Tout le temps.
Mina : Tu dois faire ce qui doit l’être, peu importe les conséquences, non ?
Toby : Absolument.
Mina : Toby, j’ai des choses à régler avant de sortir avec quelqu’un. Tu comprends ?
Toby : Tout va bien ?
Mina : Bientôt. J’ai passé une super soirée.
Toby : Moi aussi.
Mina : Donne-moi quelques jours pour régler ça. Puis je serai libre, tout à toi…
Toby : Bonne nuit
Mina : Bonne nuit.
Toby quitte l’appartement. Le lendemain, Oz et Toby prennent leur pause déjeuner.
Oz : Je comprends pas, t’es juste parti ?
Toby : C’était pas le bon moment.
Oz : C’est toujours le bon moment. Tu peux lire ses pensées et pourtant, t’as toujours pas conclu.
Toby : Elle a beaucoup de choses à gérer. Parfois lire les pensées gâche la magie.
Oz : Alors, écoute pas.
Toby : C’est pas si simple. Parfois, des pensées sont si fortes que je les lis sans le vouloir.
Oz : Ça craint.
Toby : Mina doit gérer son ex. Elle a mon numéro , elle va m’appeler, on va se revoir. Et j’aurai toute son attention.
Oz : Je pense…
Toby : Je sais ce que tu penses. Toujours.
Oz : 1090 King of Church.
Ils se rendent sur les lieux. Sur place Toby s’aperçoit qu’il s’agit de Mina, morte.
Policier : Par là, les gars. Le voisin du dessus a vu le corps et il nous a appelés.
Générique
Charlie : Parfait. Merci. Vous avez une minute ? On m’a dit que vous la connaissiez.
Toby : Je l’ai rencontrée hier soir.
Charlie : Et ?
Toby : On a bu quelques verres ici.
Charlie : Et ?
Toby : Rien. On a parlé, dansé un peu. Son ex s’est pointé, j’ai filé.
Charlie : Vous l’avez vu ? Vous avez son nom ?
Toby : Jason.
Charlie : Jason comment ? Donc, il n’y a pas eu de sexe ?
Toby : Juste une rencontre.
Charlie : Donc ?
Toby : Donc, pas de sexe.
Charlie : J’ai besoin de votre ADN.
Un homme et une femme monte les rejoindre.
Dr Farrell : Inspecteur…
Charlie : Dr Farrell. Par ici. Restez là.
Brenda : Mon Dieu !
Charlie : La victime est une femme de 26 ans, Mina Della Crocce, apparemment…
Dr Farrell : Je ne suis pas en service. Mina est une de mes pathologistes. Elle travaillait avec Brenda et moi.
Charlie : Je suis désolée.
Dr Farrell : Alors on a quoi ?
Charlie : Il y a des ecchymoses sur le cou.
Dr Farrell : Hémorragie pétéchiale. Strangulation.
Charlie : Une idée ?
Brenda : Mina, mon Dieu !
Toby voit Mina rire.
Brenda : C’est si horrible.
Dr Farrell : Brenda, tu peux partir, si tu veux.
Charlie : Quand l’avez-vous vue, la dernière fois ?
Brenda : Hier, à la morgue. Elle est partie à 18 heures.
Charlie : Elle vous a dit où elle allait ?
Brenda : Elle ne parlait pas trop de sa vie privée.
Charlie : Merci, on en reparle plus tard.
Près de l’ambulance.
Oz : Inspecteur.
Charlie : Vous ne deviez pas bouger
Toby : Je suis là.
Charlie : Parlez-moi du petit ami.
Toby : J’ai tout dit.
Charlie : Comment est-il ?
Toby : Je l’ai vu 10 seconde dans un bar sombre.
Charlie : Vous m’avez dit qu’il était venu chez Mina.
Toby : Je l’ai pas vu, ils ont parlé à l’interphone.
Charlie : A quelle heure ?
Toby : 3 h 30, peut-être 4h.
Charlie : Il est entré ?
Toby : Pas quand j’étais là.
Charlie : Plus tard ?
Toby : Je ne sais pas. Ils disaient devoir régler leurs problèmes.
Charlie : Pourquoi être parti ?
Toby : Elle me l’a demandé. C’est tout ? Vous savez où me trouver.
Toby rejoint Oz et tout les deux quittent les lieux.
Toby : J’aurais dû rester.
Oz : Quoi ?
Toby : Elle m’a demandé de partir, mais j’ai bien vu qu’un truc clochait.
Oz : Tu as dit qu’elle se disputait avec son ex, non ? Ça craint, mais ce n’est pas ta faute, tu n’as rien fait.
Toby : Mais si j’étais resté, elle vivrait peut-être encore.
Oz : Agis maintenant. Aide la police.
Toby : Je fais quoi ? Je leur dis que j’ai vu ce que Mina pensait ?
Oz : Ça ne marchera pas.
Dans la rue.
Oz : C’est facile. Il te suffit de pister l’ex. Tu règles la fréquence ou je sais pas quoi, et tu trouves pourquoi il l’a tuée.
Toby : C’est pas tout à fait ça. J’entends ce qu’ils pensent, au moment où ils le pensent. S’ils mangent un bon sandwich, j’entends « c’est bon ».
Oz : C’est vraiment un bon sandwich. Mais tu le sais déjà.
Au loin, ils aperçoivent une femme en pleine crise d’asthme.
Oz : Je m’en occupe. Bonjour, besoin d’aide ? Montrez-moi ça. Vous êtes allergique à la cacahuète ? C’est le muffin.
Toby : J’y vais.
Oz : Restez calme. Vous en avez déjà vu ? Ça va libérer vos voies respiratoires. Respirez. Quel est votre nom ?
Elisabeth : Elisabeth.
Oz : Elisabeth, ravi de vous rencontrer, moi, c’est Osman. Appelez-moi Oz si vous préférez. Si on peut parler, c’est parce que l’adrénaline fait effet.
Elisabeth : Je pensais avoir mon stylo injecteur, mais je l’ai oublié. Je me sens idiote.
Oz : Ca va, un accident, ça arrive. Il peut y avoir des sueurs, des palpitations ou des nausées. Ne vous inquiétez pas, tout est sous contrôle. Pourquoi ne pas nous suivre pour quelques examens ? Ma voiture est là-bas.
Elisabeth : C’est bon.
Oz : Bien, allons-y. Et plus de muffins.
A l’hôpital, Toby rempli le rapport. Olivia arrive à ce moment là.
Olivia : Je viens de voir Oz, il est de bonne humeur.
Toby : De très bonne humeur. Il a fait son show à la femme allergique.
Olivia : Laisse-moi deviner. Elle est intelligente et grande.
Toby : Il veut toujours une femme plus grande que lui, c’est idiot.
Olivia : Il faut admirer les hommes qui savent ce qu’ils veulent.
Toby : Il parait.
Olivia : Tu étais avec Mina, la nuit dernière.
Toby : Tu la connais ?
Olivia : Par téléphone, on appelle souvent la morgue. C’est terrible. Tu la connaissait depuis longtemps ?
Toby : Assez pour que je sois suspect.
Olivia : Tu plaisantes ?
Toby : Ils ont pris mon ADN.
Olivia : Mon Dieu.
Toby : Pas étonnant, je l’ai rencontrée dans un bar. Je suis allé chez elle…
Olivia : Je ne veux pas en savoir plus.
Toby : Liv, il s’est rien passé. On a parlé et je suis parti, c’est tout. Elle a déjà parlé d’un petit ami ?
Olivia : On ne parlait que boulot, pourquoi ?
Toby : Ça semblait tendu entre eux.
Olivia : Tu te sens coupable de pas l’avoir protégée. Elle n’a jamais rien dit. Ça va ?
Toby : Oui. Ça va. Merci. Au plaisir.
Olivia : Ce n’est pas ta faute.
Tous les deux se séparent, Oz de son coté va voir Elisabeth.
Oz : C’est pour vous.
Elisabeth : Des stylos injecteurs.
Oz : J’ai pensé que vous pourriez en mettre dans chaque pièce de la maison. Dans la cuisine, la salle de bains, le « bustier ».
Elisabeth : Vous vouliez dire « boudoir ».
Oz : J’ai dit quoi ?
Elisabeth : C’est vraiment gentil de votre part, merci.
Oz : Pas de visites ?
Elisabeth : Ma famille est en Pennsylvanie.
Oz : Vous n’avez pas un petit ami ou un mari qui va débarquer ?
Elisabeth : Je viens d’être mutée de New York. Je suis vice-présidente de A.R.N. Art Records.
Oz : Cool. A.R.N.
Elisabeth : Vous ne connaissez pas. Je supervise et dirige des artistes et leurs répertoires.
Oz : Vous faites de la musique ? Moi aussi. Pas en professionnel, mais mes cousins et moi, on joue un peu. Je joue de l’ûd.
Elisabeth : Vous allez me demander de sortir avec vous ?
Oz : Ca ne serait pas professionnel.
Elisabeth : Parce que j’aurais dit oui. Je ne connais pas vos règles, et je veux pas vous causer de problèmes, alors je vais vous donner mon numéro et si vous voulez, vous m‘appelez. Et je peux passer vous prendre pour aller boire un verre. Et vous remercier de m’avoir sauvé la vie.
Oz : Ça marche. Bien sûr. Voilà. Prenez ça.
Pendant qu’Elisabeth note son numéro, Oz la détaille des pieds à la tête.
À la morgue…
Charlie : A-t-elle mentionné un petit ami ?
Dr Farrell : Elle en a jamais parlé.
Charlie : De la famille ?
Brenda : Aucune information sur ça.
Charlie : On va vérifier. Combien de temps pour l’ADN ?
Dr Farrell : On doit encore l’analyser, mais bientôt.
Charlie : Très bien, merci.
Toby retourne dans la boite de nuit.
Toby : Je suis Toby Logan, j’étais ici l’autre nuit.
Adrianna : Oui samedi, vous étiez avec Mina. Adrianna, ravie de vous rencontrer.
Toby : Vous êtes amie avec Mina, non ?
Adrianna : Oui, on est proches.
Toby : Connaissez-vous son ami Jason ?
Adrianna : Jason Collen.
Toby « voit » Mina et Jason se disputés.
Adrianna : Je crois qu’ils se sont disputés à la fête.
Toby : Collen. Grand, cheveux bruns ?
Adrianna : C’est lui. N’ayez pas peur. Il est un peu bizarre.
Toby : Où puis-je le trouver ? Un téléphone ? Une adresse ?
Adrianna : Désolé, il n’est pas mon genre. Qui sait ce que Mina lui trouve. Mais si Mina vous intéresse, tentez votre chance.
Toby : Vous n’êtes pas au courant.
Adrianna : Au courant de quoi ?
Toby quitte la boite de nuit. Il appelle le commissariat.
Toby : J’ai un message pour l’inspecteur Marks, je connais le nom du petit ami de Mina. Merci.
Des hommes des forces de l’ordre encerclent la maison de Jason.
Policier : Jason Collen, police ! On a un mandat.
Ils défoncent la porte tandis que Jason s’enfuit par derrière.
Policier (à Charlie) : On y va.
Charlie : Compris.
Les policiers rentrent dans la maison et Jason se sauve par le jardin. En escaladant la façade, il tombe littéralement sur Charlie. Elle se lance à sa poursuite.
Charlie : Arrêtez !
Jason à ce moment là est renversé par une voiture.
Dans l’ambulance.
Charlie : Pourquoi avoir fui ?
Jason : J’ai appris pour le meurtre de Mina. Je savais que j’aurais des ennuis.
Charlie : Agression sexuelle à Hamilton.
Jason : Déclaré non coupable. (à Toby) Je vous connais ?
Toby : Je ne pense pas.
Charlie : On vous soupçonne du meurtre de Mina.
Jason : Je l’ai pas tuée.
Charlie : C’était votre petite amie.
Jason : Juste une amie.
Charlie : On a identifié votre ADN.
Toby lit dans les pensées de Jason et y voit une dispute entre lui et Mina.
Toby : Vous étiez chez elle ?
Jason : Quoi ?
Jason l’attrape par le cou et l’étrangle mais la relâche.
Toby : Vous l’avez étranglée.
Jason : Pardon ?
Charlie : Arrêtez.
À l’hôpital
Charlie : Si vous voulez parler, c’est maintenant.
Jason : Très bien, je peux expliquer. Oui, j’étais chez elle et on s’est disputés. Elle me quittait pour un autre gars. Je suis allé la voir, le type était là.
Charlie : Vous vous êtes disputés à cause de lui ?
Jason : Non.
Charlie : Pourquoi alors ?
Jason : On avait des problèmes.
Charlie : De quel genre ?
Jason : Des problèmes de couples. Tout le monde en a, non ?
Charlie : On n’en meurt pas tous.
Jason : Je voulais juste la secouer. J’en ai eu marre et je suis parti. Je jure qu’elle était en vie.
Olivia : Désolée, inspecteur, on doit s’occuper de lui. Oz, tu m’aides ?
Olivia et Oz partent. Charlie retient Toby.
Charlie : A quoi jouez-vous ?
Toby : Vous me croyez encore coupable ?
Charlie : Je devrais ?
Toby : Alors ?
Charlie : Pas plus qu’hier.
Toby : Vous vous trompez sur ce Jason.
Charlie : Jason Collen, le type accusé d’agression sexuelle.
Toby : Ca n’en fait pas un tueur.
Charlie : Et alors ?
Toby : Je sais pas, je suis pas flic. Vous savez ce que j’ai vu ? Il parlait. Mais pas de meurtre. Je parie votre badge qu’il ne l’a pas étranglée.
Toby quitte les urgences. Le soir, il marche seul dans la rue. Il revoit tout ce qui c’est passé depuis qu’il a croisé Mina.
Le lendemain à la morgue
Charlie : Elle est morte étranglée. Il jure qu’elle était vivante quand il est parti. Un détail a dû nous échapper.
Brenda : Comme quoi ?
Charlie : Une alternative à la strangulation ?
Dr Farrell : C’est possible. Elle pouvait souffrir d’une condition préexistante .
Charlie : Comme ?
Dr Farrell : Il arrive qu’une artère du cou soit tordue. C’est une malformation de naissance assez banale.
Brenda : Mina avait ça. À la carotide, je pensais que c’était sans importance.
Dr Farrell : Ça l’était. Sauf s’il y avait une plaque d’athérome. Elle a pu migrer quand il l’a attrapée par le cou. Une fois dans le cerveau, ça a provoqué une ischémie cérébrale. Le cerveau enfle, et c’est l’arrêt respiratoire. Ça peut ressembler à une strangulation.
Charlie : Donc quand il est parti, elle était peut-être en vie.
Dr Farrell : Établir l’heure exacte de la mort est difficile mais il est possible que Mina soit morte après le départ de Collen.
Devant les vestiaires de la caserne. Un mot est accroché sur celui d’Oz.
Toby : C’est quelqu’un que je connais ?
Oz : C’est Elisabeth. La fille des cacahuètes. Elle m’a donné son numéro.
Toby : Tu vas l’appeler ?
Oz : Je sais pas. Ça me tente, mais c’est bizarre.
Toby : Pourquoi ?
Oz : Je sais pas, ne lis pas dans mes pensées.
Toby : Je ne le ferai pas.
Oz : Si, tu crois savoir. Tu vas faire ton truc de Jedi.
Toby : Si tu ne veux pas appeler une fille
Oz : Je veux. C’est juste que je ne veux pas.
Ryder : M. Bey ?
Toby : On a des ennuis ?
Ryder accompagne Elisabeth qui tient un carton dans les mains.
Ryder : Vous avez de la visite.
Elisabeth : Votre patron m’a permis de vous apporter ça. (à Ryder) Merci.
Ryder : Je vous en prie.
Elisabeth : Je voulais vous remercier de m’avoir sauvé la vie.
Oz : Merci, Liz.
Toby : Sympa.
Oz : Une boite remplie d’oranges.
Elisabeth : Je savais pas quoi vous offrir, mais qui n’aime pas les oranges ? C’est idiot, non ?
Oz : Non, super. Je ne mange pas assez d’oranges.
Elisabeth : Et je vous ai rapporté ça du travail. Je ne connais pas vos goûts, alors j’ai pris un peu de tout. (Elle lui tends des CD)
Oz : Je pourrai les écouter en me faisant du jus d’orange.
Elisabeth : En parlant de travail, il faut que j’y retourne. À bientôt.
Oz : D’accord.
Ryder : Ma première femme aussi était folle.
Toby : Elle n’est pas folle, elle est amoureuse.
Ryder : Ça commence toujours comme ça.
Oz : Et après ?
Ryder : Trois enfants, un crédit et un mini-van dans le garage. Et ça, M. Bey, c’est pour le reste de votre vie.
Toby : Il est content de ses choix de vie.
Oz : Il doit manquer de vitamine C. j’ai le remède à ça, là-dedans.
Toby est chez lui avec Oz, ils regardent le film qu’il a fait chez Mina.
Toby : C’est Mina dans son appart.
Oz : On dirait un documentaire.
Toby : C’est une vidéo prise avec mon portable.
Oz (regardant une photo): C’est quoi ?
Toby : Je fais comme ça. Je vois des images et j’essaie de les trier dans ma tête.
Oz : Tu vois ça ?
Toby : Pas exactement, mais c’est-ce qui s’en approche le plus. Les pensées des gens sont désordonnées. Donc, je prends différentes images et je les organise.
Oz : C’est fou. Bonne folie, plutôt cool. C’est le petit ami ?
Toby : Oui, Jason Collen. C’est pas lui.
Oz : Sûr ?
Toby : Autant qu’on puisse l’être. Dans l’ambulance, j’ai entendu ce qu’il pensait cette nuit là. Quand il est parti, Mina était encore en vie.
Oz : C’est qui ?
Toby : Je ne sais pas. Elle n’arrêtait pas de penser à lui hier soir.
Oz : Un membre de sa famille ? Un papa gâteau ?
Toby : Non, je ne crois pas.
Oz : Ce visage est composé de 20 morceaux. C’est flippant.
Toby : Je sais. Je n’arrive pas à comprendre. Je peux pas contrôler ça.
Oz : Essaie de le retrouver. Collen doit savoir où Mina a rencontré ce gars.
Au commissariat…
Toby : Du nouveau pour Mina ?
Charlie : Vous êtes venu vous vanter ?
Toby : Quoi ?
Charlie : Je ne sais pas comment vous avez fait mais le légiste confirme. Elle est morte d’une malformation congénitale. Et oui, on inculpe toujours Collen pour le meurtre. Vous êtes content maintenant. Partez.
Toby : C’est pas lui.
Charlie : J’ai pas besoin de ça et vous aimeriez pas nous avoir dans les pattes.
Toby : J’ai fait quoi ?
Charlie : Vous êtes venu.
Toby : Pour vous voir.
Charlie : Pourquoi ?
Toby : Pour vous montrer ça.
Charlie : Un truc que votre neveu de trois ans a assemblé ?
Toby : Très drôle, j’ai pas de neveu. C’est un portrait du gars que j’ai vu chez Mina.
Charlie : La nuit où elle a été tuée ? Vous avez vu ce gars dehors ?
Toby : Oui, il ressemble beaucoup à ça. Son visage, ses yeux sont vraiment similaires.
Charlie : J’ai compris, donc ?
Toby : Donc cherchez-le, c’est peut-être le tueur.
Charlie : Parce qu’il était dehors ?
Toby : Oui. Peut-être.
Charlie : Vous l’avez vu entrer dans l’appartement ? Était-il nerveux ? A-t-il tenté de s’enfuir ? Ne me faites pas perdre mon temps, et laissez-moi faire mon boulot.
Toby (en partant) : J’y étais presque.
Becker : Il voulait quoi ?
Charlie : Il dit avoir vu quelqu’un dehors la nuit du meurtre.
Becker : Comme par hasard, il nous trouve un autre suspect.
Charlie : Tu ne penses pas que Toby…
Becker : Toby ?
Charlie : C’est pas un tueur. Il a juste de bonnes infos.
Becker : Pourquoi ? C’est juste un super détective ? Ou il y a autre chose ?
Charlie : Comme quoi ?
Becker : Je ne sais pas. Je ne sais pas. Il aime peut-être les morts ou un truc du genre. Peut-être qu’il est lié à tout ça. Il a toujours une longueur d’avance.
Charlie : Toby n’est pas un assassin. Et il n’est certainement pas mêlé à ces crimes.
Becker : D’accord, mais tu devrais te demander qui il est ?
Dans une cage d’escalier, Oz et Toby tente de manipuler un brancard. Un homme est allongé dessus.
Oz : C’est inutile. J’abandonne.
Toby : Je crois qu’on devrait remonter.
Homme : Comment ça, « remonter » ?
Oz : On passera pas le virage, donc on doit remonter et réessayer.
Homme : Vous vivez de ça ?
Oz : A trois. Un, deux, trois.
Homme : C’était impressionnant.
Toby : Merci. On prend cinq minutes.
Homme : En 5 minutes, je peux être paralysé.
Oz : Monsieur, on pense que ce n’est qu’un tour de rein. Vous survivrez. Pas de résultats avec le vieux ?
Toby : Ils doivent pouvoir l’identifier. Quelque chose.
Oz : Un message de Liz.
Toby : Tu vas l’appeler ?
Oz : Je ne sais pas. Elle a l’air de vraiment m’apprécier.
Toby : C’est un problème ?
Oz : Oui. D’habitude, je rencontre une fille, on échange nos numéros, on s’appelle pas, on joue l’indifférence, c’est subtil, sauf qu’elle, c’est pas un jeu. Elle est sexy, intelligente, elle a des talons hauts.
Toby : Elle te fait peur.
Oz : Oui. C’est… C’est une vraie femme.
Homme : Peut-être qu’elle aussi a peur. Peut-être devriez-vous envisager l’avenir avec quelqu’un qui transgresse vos schémas. Ce type dont vous parlez, vous avez lu les fichiers de la police ? Vous êtes du SAMU, vous devez avoir des relations. Bon, amenez-moi à l’hôpital.
Toby et Oz : Stellarsky.
Oz : Transgresse mes schémas ? C’est quoi ça ?
Devant un restaurant. Toby et Oz attendent dans leur ambulance.
Toby : Comme une horloge.
Oz : Tu devrais prendre exemple. Il mange une soupe au bœuf, et discute pas mal.
Toby : Va acheter de la soupe, retiens-le.
Oz : Non, il est terrifiant. Débrouille-toi.
Toby : Merci.
Oz : S’il t’attrape, je prends ton appart ?
Toby : Tu es toujours prêt à le protéger.
Oz : Je t’aime.
Pendant que le policier prend sa pause déjeuner, Toby s’introduit dans sa voiture. Et fais des recherches dans les fichiers de la police. Un enfant s’approche de la voiture.
Enfant : Vous êtes flic ? Parce que c’est pas un uniforme de flic.
Toby : Je suis sous couverture, d’accord ? Va voir ailleurs.
Enfant : C’est pas stupide d’être sous couverture dans une voiture de flic ?
Toby : On travaille en équipe. Un sous couverture, un en uniforme. C’est mon équipier, là.
Enfant : C’est qui ?
Toby : George Arthur Worthy.
Enfant : Un méchant ?
Toby : En fait, il est mort.
Enfant : Cool.
Toby : Il y a des mois.
Enfant : Votre « équipier » arrive.
Toby sort de la voiture et regagne l’ambulance.
Oz : T’as trouvé le gars ?
Toby : Ouais, il est mort.
Oz : Mort ?
Toby : Oui, il y a des mois.
Oz : Mina bossait pour la morgue, non ?
Toby : Oui mais le nom Worthy…Ça te dit quelque chose ? Worthy… D’où je le connais ? Worthy… Oz t’es génial.
Oz : Vraiment ?
Toby : J’ai cette vidéo de Mina.
Oz : Quoi ?
Toby : Juste là. Tu vois ça ? Allons chez Mina.
Oz : Pourquoi ?
Toby : Elle était sur quelque chose, on doit trouver quoi.
Chez Mina, Toby et Oz fouille l’appartement.
Oz : Les flics ont vérifié ces fichiers ?
Toby : Oui, mais sans savoir quoi chercher. George Worthy. D’après l’autopsie, il est mort d’une défaillance d’organes due à une insuffisance cardiaque de classe IV. Ça doit être l’écriture de Mina. Elle avait des doutes sur l’autopsie. Signé par Lian Farrell, pathologiste.
Oz : On se barre.
Toby : Attends. Stephen Cash, Sandra Lehman. Son écriture aussi.
Oz : On a plus le temps.
Toby : J’emporte ça.
Oz : Pas que j’ai peur d’aller en prison, toi, on dirait que c’est-ce que tu veux.
Toby emporte les dossiers et tous les deux quittent l’appartement. À l’hôpital, Toby recherche les dossiers des patients. Olivia le surprend.
Toby : Comment vas-tu ?
Olivia : Je te pose la même question.
Toby : Je vérifiais mes mails.
Olivia (rallumant l‘écran) : Qui est George Worthy et pourquoi tu regardes son dossier ?
Toby : Il y a un mois, le SAMU a amené un homme avec des problèmes de cœur. L’autopsie montre une insuffisance cardiaque de classe IV.
Olivia : Et ?
Toby : Classe IV signifie qu’il va mourir ? Ce dossier médical indique qu’il n’était pas aussi malade.
Olivia : Laisse-moi voir. Tu as raison. Au pire, il était au stade II.
Toby : Ca veut dire quoi ?
Olivia : Facilement soignable.
Toby : Cette autopsie est fausse. Regarde.
Olivia : Quelle autopsie ? À qui sont ces notes ?
Toby : A mina. Elle a décelé des erreurs.
Olivia : Elle a mis le doigt sur quelque chose.
Toby : Vraiment ?
Olivia : Elle a trouvé la réelle cause de la mort.
Toby : Et c’est quoi ?
Olivia : Erreur médicale. On a mal dosé son traitement. Ça a provoqué une insuffisance rénale. Il en est mort et l’autopsie ne le mentionne pas.
Toby : Un accident ?
Olivia : Impossible. Et c’est signé par Lian Farrell.
Toby : Très bien.
Olivia : Tu réalises ce que ça implique ? Une institution gouvernementale a étouffée l’affaire. Y en a d’autres comme ça ?
Toby : Oui, Mina voulait sonner l’alarme.
Olivia : On a voulu la faire taire.
Au commissariat…
Toby : Je sais pourquoi Mina a été tuée.
Charlie : Accès illégal aux fichiers dans une voiture de patrouille. Intrusion sur une scène de crime.
Toby : Elle a découvert ces autopsies. Pure mensonge.
Charlie : Ce que vous dites est grave.
Toby : Tout est faux. Il a pu tout dissimuler, y compris un meurtre.
Charlie : Mina le savait ?
Toby : Elle allait le dénoncer avant sa mort.
Charlie : Qui ?
Toby : Son patron, Lian Farrell. Son nom est sur tous les dossiers.
Au commissariat, dans la salle d'interrogatoire.
Charlie : Jusqu'où ça va ?
Dr Farrell : Que voulez-vous dire ?
Charlie : On a trois fausses autopsies. Combien d'autres ?
Dr Farrell : Je suis pas sur.
Charlie : Assez pour tuer Mina ?
Dr Farrell : C'est ridicule. Pourquoi la tuer ?
Charlie : Pour protéger les autres médecins.
Dr Farrell : Ce sont des gens bien. Ils ne méritent pas d'être inquiétés, mais le meurtre...
Charlie : Vous avez laisse ces médecins faire des erreurs et continuer a tuer.
Dr Farrell : Écoutez, je confesse les dissimulations,
Charlie : Pas besoin de confession, on a déjà un dossier. Avouez avoir tue Mina.
Dr Farrell : Ce n'est pas moi.
Charlie : Nous avons le mobile. Elle voulais vous dénoncer.
Dr Farrell : Je l'aurais jamais tuée.
Charlie : Bien. Vous êtes en état d'arrestation pour complicité.
Dans un couloir du commissariat
Charlie : Que faites-vous la ?
Toby : Il a avoue ?
Charlie : Pas le meurtre, mais on l'aura.
Dr Farrell : Pauvre Mina, qui a pu faire ça ?
Charlie : Je dois admettre que vous aviez raison.
Dr Farrell : Mes enfants ne savent pas ou je suis. Que fais-je faire ?
Charlie : Vous aviez raison.
Toby : Vous vous trompez. J'avais tort. C'est pas lui.
Charlie : J'en ai assez.
Toby : Attendez, faites une deuxième autopsie.
Charlie : Pourquoi ?
Toby : Faites-moi confiance.
A la morgue, Toby vient chercher le corps de Mina alors que Brenda referme le sac contenant le corps.
Brenda : C'est pourquoi ?
Toby : On m'a demande de venir chercher le corps de Mina. Une autre autopsie, je crois.
Brenda : Qui ? Vous pouvez pas la prendre. Elle est prête pour les funérailles
Toby : Désole, un examen indépendant.
Toby à alors une vision dans laquelle il voit Mina tombée.
Toby : Ils cherchent une plaie a l'arrière de la tête. Ils veulent vérifier.
Brenda : Y a rien a vérifier.
Toby : Je dois l'emmener.
Brenda : Attendez, vous avez des autorisations pour ça.
Toby : Vous avez un fax.
Brenda : Je ne l'ai jamais eu.
Toby : C'est pas mon problème, désole.
Brenda : Vous pouvez pas la prendre. S'il vous plaît. Je vais tout perdre.
Toby : Comment ça ?
Brenda : Je n'ai jamais voulu la tuer.
Toby les voient se disputer, en luttant Brenda pousse Mina qui reste inconsciente au sol.
Toby : C'était un accident ? Vous pensez qu'ils vont le croire ?
Brenda : Ils le doivent, je n'ai pas voulu la tuer. Je l'ai juste poussée, c'est tout.
Toby : Et elle est tombée.
Brenda : Et s'est cognée la tête. Je ne voulais pas la... Je voulais qu'elle arrête.
Toby : Arrêter quoi ?
Charlie : Arrêter quoi, Brenda ?
Toby lit dans ses pensées et comprends que le Dr Farrell trafiquait les autopsies. Et Mina l'avait découvert.
Toby : Vous saviez que ça allait impliquer votre patron.
Brenda : Lian est un homme bon. Elle voulait le détruire. J'ai fait ça pour le protéger.
Charlie : Venez. (a Toby) Bien joue.
Toby ramène le corps de Mina a la morgue. Plus tard dans la soirée, avec Oz, il retourne en boite de nuit.
Oz : La pauvre, elle ne sait pas ce qu'elle rate. Et celle-la ? Tu vois celle qui danse ? Elle m'a regarde. Utilise ton don pour voir si elle m'aime bien. Dernière fois, promis.
Toby : C'est pas ton genre.
Oz : Tu l'entends d'ici.
Toby : Non, je le vois. Attends une minute. Je vais t'aider un peu. (Toby fait semblant de lire dans les pensées). Il y a une fille qui pense a toi.
Oz : Elisabeth, tu es venue.
Elisabeth : J'ai eu ton message.
Oz : Je pensais que tu étais repartie.
Elisabeth : Tu vaux la peine que je reste un peu. J'espère que t'as mange des oranges. Tu vas avoir besoin d'énergie.
Oz (a Toby) : J'ai besoin d'énergie, des oranges.
Oz suit Elisabeth sur la piste de danse, Toby se retrouve seul au bar. Au commissariat, Charlie lit un dossier. Il s'agit de celui de Toby.